Face à l'émergence du risque climatique comme défi majeur pour les compagnies d'assurance et de réassurance, les associations professionnelles représentatives militent pour la mise en place d'une meilleure veille ? notamment avec la création en France d'un observatoire des risques naturels. à l'occasion de la présentation à la presse du marché de la réassurance en 2009, Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), et François Vilnet, président de l'Association des professionnels de la réassurance en France (APREF), sont revenus sur les derniers événements climatiques et leurs conséquences pour le monde de l'assurance et de la réassurance.Les catastrophes naturelles les plus récentes en France ? la tempête Xynthia fin février et les inondations dans le Var ? ont respectivement coûté aux compagnies d'assurance 1,5 milliard et 650 millions d'euros. Dans une perspective mondiale, pour 2009, le groupe de réassurance Munich Re évalue la perte économique liée aux catastrophes naturelles à 50 milliards de dollars et le montant assuré des événements catastrophes à 22 milliards de dollars. veille météorologiqueDe quoi inciter les assureurs français, pour lesquels le coût global des aléas naturels s'est chiffré selon la FFSA à 34 milliards d'euros ces vingt dernières années, à mettre en place un observatoire des risques. Certaines mutuelles s'y sont déjà attelées. C'est le cas de la Maaf, la MMA et GMF ? qui forment le groupe Covea ? dont l'outil de prévention des risques climatiques Coventeo a permis la préparation de ces mutuelles à la tempête Klaus. Désormais, grâce à une veille météorologique propre à Covea, les mutuelles anticipent avec 4 à 5 jours d'avance les risques de tempête et peuvent adapter les moyens et ressources à mobiliser: centres d'appel, capacités d'expertises... Un véritable avantage concurrentiel !S'il est besoin de rassurer les compagnies d'assurance françaises, ce sont leurs homologues américaines qui enregistrent le plus de sinistres climatiques : selon Swiss Re, les événements catastrophes climatiques les plus coûteux de ces vingt dernières années ont frappé les Etats-Unis. Le plus onéreux était l'ouragan Katrina qui a représenté 71,2 milliards de dollars. D'une ampleur encore plus spectaculaire le risque terroriste voit son impact économique amplifié par rapport aux événements précédents ; par exemple, les estimations concernant un attentat à New York sont multipliées par 20 par rapport aux dommages survenus le 11 septembre 2001.

latribune.fr

05 Juill 2010, 23:25

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