Après un bon début d'année, l'auto chinoise s'essouffle

Le marché chinois ralentit. Les ventes de voitures particulières neuves n'ont crû que de 10,9 % en juin, à 839.228 unités. Certes ces taux de croissance font rêver en Europe. Mais, par rapport aux progressions de 34 % en avril et 25 % en mai, ils dénotent un essoufflement. Après une croissance de 25,6 % sur le premier semestre à 5,4 millions de voitures, le marché chinois pourrait être étale, voire en baisse au second, par rapport il est vrai à un excellent deuxième semestre 2009. Le sidérurgiste chinois Baosteel note d'ailleurs une décélération de la demande émanant des constructeurs.Sur l'ensemble de l'année, la croissance totale serait de « 15 % à 20 % », d'après l'équipementier français Valeo. « Le marché augmentera de 24 % », affirme pour sa part Lin Huaibin, analyste chez Global Insight. Ce tassement correspond au « léger ralentissement » de la croissance chinoise en général. Mais l'automobile reste un des secteurs porteurs, puisque la croissance globale chinoise devrait s'afficher autour de 9,5 % cette année, selon Pékin. La demande reste inépuisableLa demande potentielle pour l'automobile reste inépuisable. Avec 33 voitures à peine pour 1.000 habitants (mais 184 à Pékin, ou 70 à Shanghai), le taux de motorisation reste très faible dans le pays. Et les clients potentiels ont de l'argent, 90 % des achats se faisant sans crédit ! Les segments de marché porteurs sont celui des petits modèles d'entrée de gamme (+ 55 % en 2009) et celui des voitures compactes (+ 47 %), créneau le plus populaire dans le pays. Le haut de gamme est également prisé, même s'il reste très limité. Il a crû de presque 40 % l'an passé, à 430.000 unités. Les constructeurs chinois progressent sur leur propre marché. Ils représentaient 30 % des ventes l'an passé. Et ils devraient passer à 33 % en 2010, selon Global Insight. La deuxième voiture la plus vendue est désormais une BYD, derrière une Hyundai d'origine coréenne. Les marques chinoises sont nettement moins chères que celles des constructeurs étrangers. Leur qualité est très inférieure, mais l'écart se resserre progressivement. La Chine est déjà le premier marché mondial de Volkswagen. Et elle vient de le devenir, au premier semestre, pour GM, devant les États-Unis.Les investissements capacitaires se poursuivent à vitesse accélérée. Treize usines sont en construction pour Volkswagen, BMW, Toyota, Honda, Fiat, mais aussi Chery et Geely. Le potentiel de production est de 18 millions d'unités actuellement (voitures). Il devrait atteindre les 25 millions en 2020.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.