En panne, les obligations spéculatives sont prêtes à repartir de l'avant

Symbole du retour du goût du risque en début d'année, le rallye sur les obligations spéculatives a connu un coup d'arrêt avec la crise des finances publiques malgré des fondamentaux en amélioration. Si les émissions ont repris en juin après un mois de mai quasi vierge, la performance du segment a souffert, comme tous les actifs risqués, des craintes sur la soutenabilité des déficits des grands pays développés soulevées par le cas grec.Perspectives favorablesNoté B1 par Moody's et B- par Standard & Poor's, le groupe allemand Phoenix s'apprête ainsi à lever 500 millions d'euros contre un rendement qui se situerait autour de 9 %, tandis que Europcar et Hertz ont récemment émis respectivement 250 et 400 millions d'euros de dette arrivant à maturité en 2017 et 2015. Environ 3,7 milliards d'euros ont été placés en juin sur le compartiment, qui regroupe les sociétés notées BB ou moins par les agences de notation, contre près de 7 milliards en avril et moins de 1 milliard en mai. « Les perspectives à court terme de ce marché dépendent de la volatilité des Bourses et de l'environnement politique lié à la crise. Cette classe d'actif est en soi très attractive car le taux de défaut des entreprises est orienté à la baisse et que les rendements disponibles sont nettement supérieurs à ceux des obligations d'Etat », souligne Adam Cordery, responsable crédit chez Schroders.Au premier semestre, les obligations spéculatives ont enregistré un retour sur investissement de 5,3 % selon les indices Merrill Lynch, pour un rendement moyen de 9,6 %. Traditionnellement considérées comme les produits obligataires répliquant le mieux les performances boursières, elles avaient engrangé à la fin mars une performance de 8,4 % pour un rendement moyen de 8,5 %, contre 10,2 % en début d'année. Après avoir bondi à près de 10 % fin décembre, le taux de défaut des entreprises du compartiment spéculatif devrait descendre à 4 % fin 2010 selon les agences de notation. Malgré ces perspectives favorables, les experts d'Exane conseillent toutefois d'être prudents et de privilégier les signatures défensives comme les télécommunications dans les mois qui viennent. Julien BeauvieuxAu premier semestre, les obligations spéculatives ont enregistré un retour sur investissement de 5,3 % selon les indices Merrill Lynch.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.