EADS poussé par un actionnaire à se désengager de Dassault Aviation

« Avec la nouvelle gouvernance chez EADS et la fin de l\'ingérence des Etats fondateurs dans les affaires du groupe, EADS est une entreprise normale, prouvez-le ». C\'est en substance le message envoyé au géant de l\'aéronautique et de la défense (qui s\'appellera prochainement Airbus) par le fonds activiste TCI (The Children\'s Investment Fund). Selon le Financial Times, TCI, par ailleurs actionnaire à hauteur de 1% d\'EADS, a envoyé un courrier au président du géant de l\'aéronautique et de la défense Tom Enders lui demandant de céder sur le marché ou de gré à gré sa part dans Dassault Aviation (46%), qui représente \"un intérêt stratégique limité\" selon lui. Aussi importante soit-elle en effet, cette participation ne donne à EADS qu\'un strapontin au conseil d\'administration de Dassault et aucun rôle dans la gestion face à la famille Dassault. Dassault Aviation a pour actionnaire majoritaire le Groupe industriel Marcel Dassault avec 50,55% du capital. Son flottant est limité à 3% de son capital.>> Lire aussi : EADS, appelez-moi désormais Airbus\"Valeur stratégique limitée\"\"Vous avez affirmé avec insistance qu\'EADS était à présent une entreprise « normale », recherchant les profits et l\'intérêt des actionnaires privés\" TCI. Cette cession \"constituerait un important test de ce principe (...) Nous ne voyons pas de justification à retarder le processus de vente\" de ces parts. Et d\'ajouter : \"nous estimons que la participation dans Dassault Aviation (4 milliards d\'euros) ne constitue pas une bonne utilisation du capital d\'EADS. Elle ne fournit pas de synergies et a une valeur stratégique limitée pour le groupe\", écrit TCI.TCI estime qu\'un désengagement de Dassault Aviation pourrait nourrir le programme de rachat d\'actions en cours d\'EADS ou servir au versement d\'un dividende exceptionnel. TCI souligne les surcapacités du marché des avions d\'affaires, qui assure les trois quarts du chiffre d\'affaires de Dassault Aviation (constructeur de l\'avion de combat Rafale et des jets Falcon) ainsi que les pressions sur les budgets de la défense.\"Les perspectives pour Dassault Aviation sont loin d\'être aussi favorables que pour Airbus\", estime le fonds. Interrogé par Reuters, EADS n\'était pas disponible pour commenter.Nouveau pacte d\'actionnairesEn juillet, EADS a conclu avec l\'Etat français un pacte d\'actionnaires d\'une durée de 90 ans pour permettre aux autorités françaises de continuer à peser sur la stratégie de Dassault Aviation. En vertu de ce pacte, la France bénéficiera d\'une priorité pour racheter les titres d\'EADS si ce dernier devait vouloir céder tout ou partie des actions qu\'il détient dans le constructeur de l\'avion de combat Rafale. 
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