La montée en puissance de la Chine inquiète d'autant plus que l'Europe est sortie affiablie de la crise économique mondiale alors que les entreprises asiatiques en sortent renforcées. Cette redistribution des cartes est en train de « modifier les rapports de force et les hiérarchies entre les ?vieilles? entreprises des pays industrialisés et les nouveaux acteurs mondiaux (NAM), ensemble de sociétés émergentes issues de pays émergents », explique Alain Galène et Fabrice Theveneau, économistes à la Société Généralecute; Générale. Gagner des parts de marché à l'étranger est devenu de plus en plus difficile mais les entreprises du Vieux continent se retrouvent bousculées sur leurs propres marchés. PolémiqueLa semaine dernière, les représentants du BTP allemand - fédérations professionnelles ZDB et HDB, ainsi que le syndicat du secteur, IG BAU - dénonçaient dans une lettre adressée à la chancelière Angela Merkel le « dumping subventionné qui rend impossible une concurrence loyale » avec les entreprises chinoises. Cette colère a été déclenchée par la récente attribution à l'entreprise chinoise Covec de la construction d'un tronçon d'autoroute en Pologne. « L'offre de Covec était inférieure de 60 % au prix calculé par le donneur d'ordres », indique le courrier, qui précise que le chantier bénéficie de subventions européennes. L'année dernière, la Fédération de l'industrie européenne de la construction (Fiec) avait déjà pointé ce dumping, en particulier sur le fait que ce soient des ouvriers et des experts chinois, moins bien rémunérés que leurs homologues européens, qui pourraient travailler sur de tels chantiers. Le BTP européen est d'ailleurs l'un des secteurs qui, selon l'étude de la Société Généralecute; Générale, vont pâtir de la concurrence directe des NAM, en particulier chinois. Les autres sont l'industrie aérospatiale et de défense, les biens d'équipement, l'électronique grand public, les services informatiques, les équipements télécoms. Quant aux sociétés européennes qui sont en première ligne pour affronter les NAM, on compte EADS, Lafarge, Holcim, Alstom, ABB, Nexans, Atlas Copco, Philips, Atos Origin, Lociga, Alcatel-Lucent ou encore Nokia. Robert Jules et Xavier harel

latribune.fr

05 Oct 2010, 23:28

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