Neuf entités de Team Partners Group (TPG), en cessation de paiements depuis le 15 septembre, ont été mises en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre mardi 5 octobre. Ce groupe qui a pour actionnaire majoritaire Serge Weinberg, emploie 1.900 salariés dont environ 800 concernés par le dépôt de bilan. Mohamed Bouighamedane, le directeur général du groupe, vient d'être révoqué pour « divergences » sur la stratégie. Spécialisé dans les prestations d'ingénierie informatique, les prestations à la presse (gestion des abonnements, fidélisation, portage) et la gestion de la relation client, ce groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 107 millions d'euros en 2009, en repli de 15,4 %. Au premier semestre 2010, le chiffre d'affaires a connu une érosion de 9,2 % avec notamment un recul de 13 % pour la division « presse ». Les sociétés Datem, Datem Groupe, Edi Informatique, Data solutions et TPCRM sont placées en redressement judiciaire ainsi que quatre liées à la presse : Presse Informatique qui emploie 393 salariés dans son unité de production de Cauvigny dans l'Oise (150 travaillant pour Canal Plus et 243 pour la presse écrite), DIP (90 salariés), PMC (30 salariés) et Diffusion numéro 1 (90 salariés). Départ du « Monde »« Nous sommes passés d'un monde où rien ne bougeait à un monde qui passe son temps à passer des appels d'offres », avait confié à « La Tribune » il y a un an François Dieulesaint, le président de Presse Informatique arrivé en 2008 qui a démissionné le 3 septembre. Avec 30 millions d'euros de chiffre d'affaires sur un marché de 50 millions, Presse Informatique, s'arroge environ 60 % de parts de marché, contre 80 % historiquement, les autres acteurs du marché étant GLI, WDM et Arvato. Après avoir « perdu » « Que Choisir », « L'Express », « Le Point » ou encore « Play Bac », Presse Informatique s'apprête, selon nos informations, à voir partir un client de marque, « Le Monde », tout en conservant « Télérama ». Il garde notamment les titres des groupes Amaury, Ouest France et Hersant, et vient de conquérir le groupe Lagardèrerave;re. Le « plan de retour à l'équilibre » de Presse Informatique lancé en 2009 avait provoqué les foudres du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE) considéré comme la branche dure de la Fédération des industries du livre (Filpac). Claire Garnier
Le gestionnaire des abonnements de presse en dépôt de bilan
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