Huit ans après son rachat, le groupe Nouvelles Frontières (une compagnie aérienne, un tour-opérateur et des agences de voyages) n'est toujours pas une bonne affaire pour TUI. La marque française reste dans le rouge à l'issue de son exercice 2009-2010 avec une perte opérationnelle de 31,2 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,45 milliard. Et le groupe allemand, qui avait déjà injecté 200 millions d'euros dans sa division française lors de son rachat, va à nouveau investir dans sa filiale française. TUI ne veut pas communiquer sur le montant de la recapitalisation mais elle s'annonce importante.Les efforts vont se concentrer sur le plan de relance de la compagnie CorsairFly prévu sur trois ans. TUI va notamment acheter deux Airbus A330 flambant neufs, dont le prix catalogue approche les 300 millions d'euros. La compagnie charter va devenir une compagnie régulière long-courrier. À cette occasion, 330 postes vont être supprimés, soit 20 % des effectifs. Le PDG de Nouvelles Frontières Jean-Marc Siano estime qu'à l'issue de la restructuration, la compagnie participera de manière récurrente aux bénéfices alors qu'à elle seule, elle a perdu 26 millions d'euros au cours du dernier exercice. Trois ans, c'est la période qui avait été nécessaire pour remettre sur pied l'activité de tour-opérateur de Nouvelles Frontières. Le dirigeant estime que cette activité est désormais en ordre de marche pour produire durablement profitable. Elle est sortie du rouge en 2009-2010 en dégageant un profit opérationnel de 3,9 millions d'euros. L'année prochaine ses résultats seront confondus avec ceux des réseaux d'agences de voyages, aux enseignes Nouvelles Frontières et Havas Voyages, qui ont affiché une perte de 9,2 millions. Les dirigeants se refusent à livrer des pronostiques sur la rentabilité de ce futur ensemble pour 2010-2011. Mais ils sont convaincus que désormais le meilleur reste à venir pour Nouvelle Frontières. Héléna Dupuy

latribune.fr

05 Déc 2010, 23:21

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