Prochain lancement des réunions régionales sur la dépendance

Le débat sur la dépendance, conduit par Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion social, va pouvoir entrer dans quelques jours dans sa phase active. Depuis le 5 avril, la ministre a en effet sur son bureau les scénarios démographiques actualisés - les derniers remontaient à 2005 - traçant l'évolution de la population dépendante au cours des 50 prochaines années. Le groupe de travail « Perpectives démographiques et financières de la dépendance » piloté par Jean-Michel Charpin, aboutit à des hypothèses plus pessimistes qu'anticipé. Ainsi, selon un scénario médian, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait doubler d'ici à 2060 (de 1,15 à 2,3 millions de personnes), une progression qui s'explique en particulier par le triplement attendu des plus de 85 ans dans la population française (de 1,2 millions en 2007 à 5,4 millions en 2060). La tache suivante de l'atelier de Jean-Michel Charpin consistera à traduire en termes financiers ces projections démographiques : il devrait achever d'ici un mois l'élaboration des différentes hypothèses financières.26 « débats inter-départementaux »L'augmentation plus importante que prévu de la population dépendante d'ici à 2060 ne devrait toutefois avoir qu'un impact financier limité dans les prochaines années, le pic de la hausse n'intervenant pas avant les années 2030. Parallèlement à ce travail sur les perspectives financières, Roselyne Bachelot va lancer la consultation nationale sur la dépendance, qui débutera le 18 avril par une première table ronde à Angers. Ces 26 « débats inter-départementaux » se feront en présence de la ministre ou de la secrétaire d'État Marie-Anne Montchamp et seront complétés par 4 colloques inter-régionaux thématiques, le dernier étant programmé à Strasbourg le 20 juin. Sans attendre le lancement de ces réunions publiques, l'UPA a publié ses propres propositions mercredi : l'organisation représentative de l'artisanat et du commerce de proximité entend soumettre à condition de ressources le bénéfice de l'allocation personnalisée d'autonomie - APA -. Elle plaide également pour l'instauration d'une prise de gage sur patrimoine ou une récupération sur succession (pour un montant maximum de 20.000 euros) concernant les bénéficiaires de l'APA détenteurs d'un patrimoine supérieur à 250.000 euros. Autant de pistes qui devraient être versées au débat national. Une fois celui-ci achevé, les propositions recueillies feront l'objet d'un rapport de synthèse, soumis au début de l'été à l'arbitrage de l'Élysée. Une partie des mesures retenues devrait ainsi figurer dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2012, qui sera examinée à l'automne prochain. Éric Chol
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