Les têtes valsent à Hollywood

Universal a limogé lundi les codirecteurs d'Universal Studios, Marc Schmuger et David Linde. CinémaSérie noire pour les dirigeants de grands studios de cinéma américains. Universal a limogé lundi les codirecteurs d'Universal Studios, Marc Schmuger et David Linde. Ils sont remplacés par Adam Fogelson, jusqu'ici en charge du marketing et de la distribution, et Donna Langley, qui dirigeait la production. Après la brusque éviction il y a deux semaines de Dick Cook, président de Walt Disney Studios, Disney a nommé hier à sa place Rich Ross. Ce dernier dirigeait jusqu'ici le réseau des chaînes Disney à l'international et peut se prévaloir des succès mondiaux de programmes comme « High School Musical », « Hannah Montana », déclinés en émissions télévisées, spectacles, films? C'est un novice en matière de production de longs métrages, mais sa feuille de route est claire : « Son mandat est de faire de grands films qui créent une vraie valeur pour la compagnie et ses actionnaires sur la longue durée », a indiqué Bob Iger, président de Walt Disney Company. Il devra aussi réussir l'intégration de la dernière acquisition de Disney, « Marvel ».Warner Bros, Sony et 20th Century Fox n'ont remercié récemment aucun de leurs dirigeants. Mais les changements chez Universal et Disney font suite au départ en juillet de deux des cadres les plus expérimentés de la production chez Paramount, et au départ d'Harry Sloan, le directeur général de la MGM, poussé vers la sortie en août.recul des revenus des DVDCes mouvements traduisent la panique d'Hollywood : les revenus des DVD, qui pouvaient représenter plus de la moitié des recettes d'un film et compensaient le déclin des entrées en salles, ont fondu de plus de 25 % pour certains studios. La vente de films en ligne n'a pas suffisamment pris le relais. Dans ce contexte, Universal et Disney ont réalisé de piètres performances depuis le début de l'année, hors les succès du 4e « Fast & Furious » pour le premier et de « Up » (« Là-haut »), la dernière production du studio Pixar, racheté par Disney en 2006. La consigne est de sortir des films visant plutôt les adolescents, déclinant des « marques » sûres, à partir de personnages basés sur des héros de BD, ou des jouets, ou de faire des suites comme le dernier « Transformers », sorti en juillet. Les dirigeants d'Universal ont payé des prises de risques sur des films appréciés par la critique (« Public Enemies », « Bruno »?) mais moins par le public. Isabelle Repito
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