Liquidité des banques  : la City divisée sur la réforme

égulationLa hausse des exigences de liquidités des banques britanniques annoncée par le régulateur britannique (nos éditions d'hier) divise la City. Si certains craignent de voir les banques étouffées sous des coûts trop élevés, d'autres répliquent qu'il est nécessaire de reconstruire un climat de confiance dans le secteur financier.Lundi, la FSA a précisé que les 210 établissements installés en Grande-Bretagne allaient devoir accroître de quelque 110 milliards de livres (120 milliards d'euros) leurs réserves de cash et de bons du Trésor.pas de date préciseCette mesure ne sera effective que lorsque la crise sera passée, la FSA évitant prudemment de donner une date précise. Elle ne précise pas non plus les montants qu'elle exigera, se contentant de diffuser une fourchette de possibilités. Celles-ci dépendent de la sévérité des « tests de résistance » et de la réduction de la dépendance des financements de court terme. Le cas le plus extrême (test maximal et réduction nulle) nécessiterait une hausse de 670 milliards de livres (720 milliards d'euros) de liquidités.Ces scénarios font hurler la British Bankers Association (BBA). « La FSA doit absolument éviter d'étouffer la reprise économique, avertit Simon Hills, de la BBA. Aucun autre régulateur n'a créé une réglementation aussi contraignante et nous ne pouvons pas mettre en danger l'attractivité du Royaume-Uni. »Richard Frase, du cabinet d'avocats Dechert LLP, n'est pas aussi alarmiste. « Bien entendu, cela va coûter de l'argent aux banques. Mais la liquidité était au c?ur de la crise et il faut résoudre le problème. De plus, ce nouveau régime peut améliorer la confiance dans le système financier britannique, et cela devrait renforcer la City à moyen terme. » Même opinion pour Richard Reid, directeur de recherche au Centre international pour la régulation financière : « Ces propositions entreront en vigueur sur deux ou trois ans et je crois que la FSA a conscience qu'il ne faut aller trop vite. De plus, les États-Unis et l'Europe préparent des réformes similaires. » Il souligne aussi que la FSA se dit prête à négocier avec chaque établissement en fonction de son cas particulier. Éric Albert, à Londre
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