« Mon ambition  : faire de Lorient le trublion du football français »

Loïc Féry, président du FC LorientTrès bien. Mon agenda est assez rempli. Lors de ma prise de fonctions, j'ai rencontré un à un les différents acteurs du club ainsi que les partenaires commerciaux. Je voulais prendre le temps de bien comprendre la manière dont fonctionne le FC Lorient avant de déléguer. C'est ce que j'ai fait.Vous avez fait carrière dans le monde de la finance?Effectivement. À la fin de mes études [HEC, Ndlr], je ne me destinais pas à travailler dans ce milieu. Mais la Société Généralecute; Générale m'a proposé d'aller en Asie sur le démarrage d'une activité de crédit. Je suis donc parti à Hong Kong où je suis resté cinq ans. J'ai ensuite été embauché par le Crédit Agricolegricole Indosuez, à Londres. J'ai évolué au sein du groupe durant six ans. Entre-temps, celui-ci est devenu Calyon suite à sa fusion avec le Crédit Lyonnais. J'ai été promu responsable des marchés de crédit puis j'ai intégré le cercle des dirigeants du groupe Crédit Agricolegricole. J'étais plutôt apprécié. Début 2007, on m'a demandé d'intégrer d'autres activités au cours desquelles on a eu quelques pertes opérationnelles aux États-Unis. La banque a décidé qu'il fallait quelqu'un pour porter le chapeau. J'ai donc été licencié? à ma grande surprise.Passé la déception, vous avez monté votre propre société?Je ne voulais plus être dépendant. J'ai monté Chenevari, une société de gestion basée à Londres et spécialisée dans les marchés de crédit. J'ai bâti une équipe de qualité en m'appuyant sur mes anciens collègues. L'avantage quand vous recommencez de zéro, c'est que vous pouvez créer des choses plus puissantes plus rapidement.Pourquoi vous êtes-vous ensuite tourné vers le football ?à titre personnel, je fais beaucoup de sport. J'ai toujours été proche de ce milieu. Ma femme est une ancienne sportive de haut niveau. À Hong Kong, j'avais déjà présidé un club de football amateur. Depuis quelques années, j'avais l'ambition de m'impliquer dans une franchise professionnelle. J'ai donc repris le FC Lorient. Aujourd'hui, je suis président et actionnaire majoritaire du club. Je découvre un nouvel univers. J'ai été surpris par l'accueil chaleureux que m'ont réservé mes collègues de Ligue 1.Quelles sont vos ambitions à long terme pour Lorient ?Lorsque des Japonais ont repris Grenoble il y a quelques années, ils ont annoncé vouloir gagner une Coupe d'Europe avant 2016. J'ai envie d'être plus réaliste. On ne parle pas d'une entreprise classique. Tout passe par les résultats sportifs. Il y a tout de même des similitudes entre le milieu du football et les milieux dans lesquels j'ai opéré jusqu'à présent. Au final, ça reste une histoire de motivation et d'adhésion à un projet. Mon ambition c'est de faire en sorte que Lorient soit reconnu à sa juste valeur. L'équipe est régulièrement dans la première moitié du championnat [il est actuellement 6e de la Ligue 1, Ndlr] mais manque de notoriété. On doit travailler sur le développement économique du club pour essayer de grandir avec nos partenaires. Si on peut être le trublion du football français?Vous avez déclaré ne pas venir en Bretagne pour faire des profits?Si vous connaissez des gens qui ont gagné de l'argent dans le football, il faut me les présenter ! Je ne suis pas un mécène. Je travaille sur le développement du club. Après je ne viens pas non plus pour perdre de l'argent? nSi vous connaissez des gens qui ont gagné de l'argent dans le football, présentez-les moi ! »
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