La virtualisation du PC de bureau, un marché en plein essor

Pour nombre d'observateurs de l'industrie high-tech, c'était l'une des dix technologies à surveiller, en 2010. De fait, la virtualisation du poste du travail - qui consiste à stocker les applications informatiques, non plus sur l'ensemble des micro-ordinateurs des salariés, mais sur un unique serveur central - tient ses promesses. Selon une étude de l'éditeur américain de logiciels de virtualisation Citrix, publiée le 5 octobre, et réalisée auprès de son réseau de distribution européen, les ventes de solutions de virtualisation des postes de travail devraient en moyenne doubler chaque année, d'ici à 2012. Principal facteur de cet optimisme : la baisse des coûts engendrée par cette technologie de virtualisation, puisqu'elle permet notamment aux entreprises de centraliser le contrôle de leur parc informatique. « Les économies réalisées par les clients se situent autour de 20 % [par rapport à des postes de travail non-virtualisés, Ndlr] et devraient atteindre 35 % d'ici à 2014 », précise Citrix. Et d'ajouter : « Ce niveau d'économie signifie que la majorité des environnements (de virtualisation) déployés chez nos clients génèrent un retour sur investissement en 12 ou 18 mois seulement. » Un argument des plus recevables par les entreprises, en ces temps d'incertitudes économiques. La virtualisation du poste de travail représente donc bel et bien un relais de croissance pour Citrix et autre VMware, pionniers de la virtualisation des serveurs, cette technologie consistant à faire tourner plusieurs applications simultanément sur un seul serveur, au lieu de dédier un serveur à chaque application.Tarifs des applicationsReste que le marché de la virtualisation des serveurs est loin d'être mature. Selon une récente étude du cabinet Gartner, si 80 % des entreprises - dans le monde - ont un programme ou tout au moins un projet de virtualisation de leurs serveurs, 25 % seulement de leurs applications tourneront sur des serveurs virtuels d'ici à la fin 2010. Le frein principal à l'adoption massive de la virtualisation réside dans le prix des licences, selon Gartner. À cet égard, Microsoft, entré dans la danse de la virtualisation après VMware, mais qui met les bouchées doubles depuis deux ans, pourrait refaire une partie de son handicap sur son compatriote, ses logiciels étant meilleur marché que ceux du numéro un mondial des solutions de virtualisation. Un avantage qui va s'accentuer, les petites et moyennes entreprises (PME) montrant un intérêt croissant pour les technologies de virtualisation, mais disposant de moyens financiers sans commune mesure avec les « blue chips ». Après les serveurs et les postes de travail, la technologie à suivre en 2011 sera sans nul doute celle de la virtualisation des appareils mobiles, les smartphones et les tablettes tactiles devenant puissants au point de pouvoir faire fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation. Christine Lejoux
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