Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business » tous les matins de 5?h?30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.APOSTROPHESPas de chance?! Pendant que ses collègues s'amusaient à disséquer les confidences de Jacques Chirac, le journaliste éco devait lire cette semaine les bouquins des banquiers. Deux dans la semaine. Georges Pauget, toujours en place au Crédit Agricolegricole (Jean-Paul Chifflet lui succédera en 2010), et Charles Milhaud, qui se considère comme le « sacrifié de la crise », viré des Caisses d'Épargne l'année dernière. Je vous rassure, pas un regret?! Mais alors, pas un?!! C'en est même sidérant d'autosatisfaction. Georges Pauget le fait avec humour, Charles Milhaud avec aigreur, mais le résultat est le même. « Faut-il brûler les banquiers?? », c'est la question que pose le patron du Crédit Agricolegricole, « pas moi, je ne suis pas suicidaire, mais d'autres certainement », répond-il, et quand on lui demande s'il ne se sent pas redevable vis-à-vis du contribuable qui l'a soutenu dans un moment de crise, on voit de l'étonnement dans son regard?: « Pourquoi diable voudriez-vous que je le sois?? » Charles Milhaud, lui, n'a-t-il pas perdu le contrôle d'une « machine infernale » construite à coups d'acquisitions rapides et parfois très chères?: « Au contraire, j'ai bousculé les conservatismes de barons qui pensent que les Caisses d'Épargne doivent se résumer au livret A, ils ont su se venger avec une incroyable perfidie. » Fermez le banc?! Franchement, je ne sais pas s'ils ont tort ou raison. On est obligé de constater que les banques françaises se sortent bien de la crise. Quand Baudouin Prot dit que le sauvetage des banques a rapporté 2 milliards au contribuable français, mais va coûter 100 milliards de livres au contribuable anglais, il marque des points, la puissance de BNP Paribas est d'ailleurs impressionnante au c?ur de l'Europe?; il n'empêche, il y avait cette semaine un parfum de certitude un peu difficile à digérer. « BRAQUO »Devant lui, la biographie d'André Bellaïche, ancien voyou, peut-être membre de l'ancien gang des postiches (la justice n'a jamais formellement pu l'établir). Et c'est en s'inspirant de son exemple de reconversion que Boris Delorme veut monter l'association Entreprendre en prison. « J'ai été le voir, raconte-t-il, je voulais comprendre comment il fonctionnait, et j'ai compris que certains de ces gars-là se comportaient comme de vrais entrepreneurs. » Boris Delorme a conscience que son propos peut choquer, qu'il faut évidemment s'affranchir de la violence et de la terreur qui restent le moteur des relations du milieu, mais il maintient que l'entrepreneuriat est une façon de « construire sa libert頻. Il veut donc convaincre, l'administration pénitentiaire et d'éventuels bailleurs de fonds, de le laisser monter un véritable cursus de management dans les prisons. « Il est fou?! » commente, brutal, un entrepreneur qui l'écoute à la radio ce matin-là, « il ne prend pas conscience de ce que le chef d'entreprise est en permanence en train de jouer avec les limites de la légalité, qu'il faut à chaque seconde se poser des questions éthiques et arbitrer dans le sens du droit, alors qu'il est si facile de basculer du côté obscur ». En fait, Boris Delorme pose une sacrée bonne question?: croyez-vous que celui qui a bu boira forcément, même une goutte?? nle bloc-notes de stéphane soumie
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