Après son succès américain, Moelis débarque en Europe

C'est la boutique qui monte. Spécialisée dans le conseil mais disposant aussi d'un fonds d'investissement de 2 milliards de dollars, Moelis est en pleine ascension. Créée en 2007 par Ken Moelis, jusqu'alors grand patron de la banque d'affaires d'UBS, elle compte déjà 450 personnes dont 72 associés à travers ses sept bureaux (New York, Boston, Chicago, Los Angeles, Londres, Sydney et récemment Dubaï). Pendant la crise, en 2008, Moelis a recruté à tours de bras des seniors des grandes banques comme Morgan Stanley, Merrill Lynch ou Lehman Brothers. Après s'être implantée aux États-Unis, la banque d'affaires met l'accent sur l'Europe. « Nous comptons déjà 80 personnes à Londres et nous allons continuer à recruter » explique Mark Aedy, responsable de Moelis en Europe et transfuge de Merrill Lynch. Il y a un an, ils n'étaient qu'une vingtaine de personnes à Londres. « Dans les prochaines années, nous voulons nous implanter en France et en Allemagne » ajoute Mark Aedy. Un bureau pourrait être ouvert à Paris si Moelis multiplie les opérations dans l'Hexagone. La boutique a déjà conseillé la famille Bertarelli (dont le patron était administrateur d'UBS jusqu'en 2007) lors du rachat de la participation de Wendel dans le laboratoire Stallergenes. Elle a également épaulé Natixis lors de la cession de son portefeuille de 30 milliards d'euros de crédits structurés à Morgan Stanley. Car si la banque d'affaires conseille dans le cadre d'opérations de fusions-acquisitions, elle s'occupe également de restructuration de dette et de crédits structurés. Une gamme qui lui permet d'afficher environ 300 millions de dollars de revenus, comme ses concurrents Greenhill et Evercore. Conseils exclusifsA l'instar d'autres spécialistes du conseil tels que Lazard ou Rothschild, Moelis met en avant son indépendance totale et l'exclusivité de son conseil auprès de ses clients. « Nous ne sommes ni prêteurs, ni contreparties de nos clients. Nous ne faisons que du conseil et n'avons donc pas de conflits d'intérêts » revendique le français Benoit Renon. Un argument qui fait mouche depuis la crise et les multiples polémiques sur le rôle des banques dans les dérives du système financier.
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