Les contrats sur dividendes bien orientés pour 2010

À peine créé, l'indice de contrats à terme sur les dividendes du CAC 40 fait déjà grise mine. Depuis son lancement le 14 décembre, la valeur du produit dérivé est passée de 150 à 137,3 points.La question est maintenant de savoir si cette baisse traduit des craintes sur la capacité des entreprises à rémunérer leurs actionnaires. Tout porte à croire que non. Car tel que le note un arbitragiste, le manque de liquidités sur ce nouveau produit, mis en place par Nyse-Euronext sur le Liffe, fausse la donne.Car, d'après lui, l'essentiel des échanges sur ce type de contrats à terme s'effectuerait plutôt sur l'Euro Stoxx 50. Et là, le constat est tout autre. La valeur des futures sur les dividendes de l'indice boursier européen (échéance 2010) continue de s'inscrire dans une forte dynamique haussière. Depuis mi-décembre, le prix des contrats à terme a encore grignoté 4 %. Ce qui porte à plus de 60 % son ascension depuis début 2008 contre moins de 25 % pour l'indice Euro Stoxx sur la même période.« Au pire de la crise, le marché pensait que les sociétés cycliques et financières allaient arrêter de verser des dividendes. À l'époque, il pensait que seuls les profils défensifs étaient susceptibles de maintenir leur coupon », note Laurent Roussel, responsable adjoint de la recherche d'Exane Derivatives. Entraînant la valeur des futures sur dividendes de l'Euro Stoxx 50 jusqu'à un plus-bas de 54 points le 10 mars 2009. Mais aujourd'hui, les cours (111,50) reflètent mieux la réalité financière des sociétés cotées. Laurent Roussel pense que la valeur de ces futures reste bien orientée à moyen terme.Ne serait-ce que parce que « les acteurs des secteurs défensifs, qui représentent plus de la moitié des dividendes de l'indice Euro Stoxx 50, devraient poursuivre une politique de distribution pérenne et croissante ».Selon les prévisions d'Exane Derivatives, les domaines des services télécoms, de la pharmacie, des équipements de santé ou encore des biens de consommation durable figurent parmi les rares secteurs à garantir une progression constante de leurs dividendes au cours des trois prochaines années. Et cela pour des rendements en moyenne bien supérieure au taux sans risque proche de 3,5 %.L'expert ajoute que, en période d'incertitudes conjoncturelles, le dividende a « démontré un profil risque/rendement plus intéressant que le compartiment des actions ».Il sera, néanmoins, difficile pour les contrats à terme de retrouver des niveaux précédant la chute de Lehman Brothers dans un avenir proche. Notamment parce que « toutes les banques doivent sécuriser leurs fonds propres, même si la plupart ont remboursé les États ».
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