Immeuble et mobilier ne font plus qu'un

IBM à Bois-Colombes, Philips France à Suresnes, Microsoft et Thomson à Issy-les-Moulineaux... Les grands projets d'immeubles de bureaux livrés ces derniers mois renforcent le lien entre architecture, organisation du travail, aménagement et mobilier. Idée directrice : « Rechercher l'épanouissement des collaborateurs tout en soutenant une politique de rationalisation des espaces et de maîtrise des coûts », analyse Olivier de Lavalette, directeur Europe du Sud de Regus, un opérateur d'espaces de travail à la demande. Cet alignement stratégique de l'organisation du travail sur l'immobilier a conduit IBM à quitter une tour de 600 bureaux cloisonnés sur 40 étages pour un campus de cinq bâtiments aménagés en « open space ». « Tout le monde travaille en équipe. Deux cents boxes en libre-service permettent aussi de s'isoler », confie Didier Barbé, vice-président en charge du marketing et de la communication chez IBM France. espace de 1,60 m × 1,60 m Autre tendance : avec le « zéro papier », la taille des mobiliers diminue. Pour concilier rationalisation des surfaces, maîtrise des coûts et confort, Le Génie des Lieux a phosphoré sur un guide des bonnes pratiques en open space, en collaboration avec un collège d'experts (acousticiens, ergonomes, designers, etc.), de grands comptes et de fabricants (postes de travail, rangements, cloisons, luminaires, etc.). Il en résulte trois espaces de travail de 1,60 m × 1,60 m montés sous la houlette d'industriels comme Arféo, Haworth et Köning & Neurath. Ce dernier a équipé les 900 postes de travail ainsi que les boxes de Thomson à Issy. Haworth, ceux d'IBM.Cette réussite s'explique. Les rangements sont intégrés au poste de travail. Du coup, tout est à portée de main. Ce qui permet de supprimer l'armoire individuelle au profit d'armoires mutualisées. « On économise ainsi 40 % en surface. Soit une surface équivalente à trois postes pour quatorze postes réaménagés », souligne Agnès Boussard, assistante marketing produits chez Arféo. « Le mobilier doit également offrir la possibilité de reconfigurer très facilement les espaces », ajoute Olivier de Lavalette. « D'autant que l'aménagement coûte de 400 euros à 600 euros par mètre carré. Soit 10 % à 15 % de la valeur locative sur six ans à Paris pour un plateau nu. En province, il peut dépasser le prix du loyer. »Erick Haehnse
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