Début de reprise oblige, la banque publique des PME Oseo abandonne le rôle de pompier qui lui avait été dévolu pendant la crise pour se recentrer en 2011 sur ses métiers traditionnels que sont le soutien à l'innovation, à l'investissement et à l'international. Entre octobre 2008 et le 31 décembre 2010, Oseo a garanti 6 milliards de concours de trésorerie à 26.000 entreprises pour les sauver du dépôt de bilan.Pour financer l'innovation dans les pôles de compétitivité, son patron François Drouin veut simplifier le fonctionnement du Fonds unique interministériel (FUI) géré par Oseo. « Il y a trop de déchets. Sur les 200 projets présentés à dates fixes deux fois par an, les deux tiers ne sont pas retenus. Il faut absolument améliorer la sélection des projets pour ne retenir que les meilleurs ».Le soutien à l'investissement reposera en partie sur le milliard d'euros provenant du Grand emprunt distribué sous la forme de contrats de développement participatif destinés à financer les quasi fonds propres. 850 millions ont déjà été distribués. François Drouin entend bien continuer à renforcer le haut de bilan des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire) qui profitent de ce dispositif. Oseo se fixe également comme ambition d'aider les PME à profiter des aides européennes. « Elles ne sont pas aussi efficaces que leurs concurrentes britanniques et allemandes qui savent traquer les soutiens accordés par Bruxelles », observe son président. Quand à l'objectif « international », il consiste notamment à renforcer les liens de la banque avec l'agence Ubifrance et la Banque européenne d'investissement (BEI). F. Pi.

latribune.fr

08 Févr 2011, 21:26

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