Les foncières à des niveaux de valorisation attractifs

Il n'y a pas que les prix de l'immobilier qui montent (cette affirmative vaut d'ailleurs essentiellement pour le résidentiel dans Paris intra-muros) : les foncières européennes cotées sont également en train de retrouver quelques couleurs en Bourse. Sans pour autant récupérer leur valorisation de 2007 (les cours actuels de ces sociétés font apparaître un repli moyen de 33 % par rapport au pic enregistré cette année-là quant leur actif net réévalué, ANR, marque encore un recul de 40 %).Plusieurs spécialistes du secteur sont aujourd'hui convaincus qu'une série d'éléments sont susceptibles de doper les cours de ces véhicules. Pour Frédéric Tempel d'Axa IM, ces valeurs profitent tout d'abord d'un atout majeur : la normalisation des loyers dans un contexte de reprise du cycle immobilier. Soit une excellente nouvelle pour ces entreprises essentiellement tournées vers l'immobilier de bureau dans les grandes capitales européennes, qui devraient donc voir leur taux de vacance se réduire. Pénurie en 2012 ?Ce phénomène est d'autant plus positif que les experts s'attendent à de faibles niveaux de livraisons d'immeubles ces prochains mois. Une pénurie de surface devant même se profiler à l'horizon 2012, si l'on en croit le gérant d'Axa IM. Du coup, les sociétés cotées, qui affichent déjà d'une décote excessive par rapport à des ANR de crise offrent des valorisations particulièrement attractives. « Ces entreprises présentent actuellement le double avantage d'être à la tête d'actifs en phase de revalorisation mais aussi d'être en mesure de financer des projets d'investissement », ajoute Frédéric Tempel. Et de prendre en exemple Unibail-Rodamco, la plus grosse foncière française, qui vient de relancer deux projets de tours à la Défense, mais aussi de mettre la main sur une participation de 7,25 % dans la Société Foncière Lyonnaiseière Lyonnaise, propriétaire d'un magnifique portefeuille de bureaux dans le centre de Paris. Et ce, dans le but manifeste de diversifier ses actifs très axés sur les centres commerciaux.Pour l'heure, le spécialiste reconnaît que les plus belles opportunités d'achat se situent parmi les foncières françaises de petite taille. Celles-ci sont encore plus décotées que les majors par rapport à leur ANR, en dépit de portefeuilles très bien gérés. Elles sont également susceptibles, selon lui, de faire l'objet en priorité du mouvement de consolidation tant attendu dans le secteur. Et de citer le cas de Foncière Paris France France, dirigée par Jean-Paul Dumortier, laquelle vient de présenter de très bons résultats 2010. Reste le problème de la liquidité. Ces valeurs sont en effet essentiellement détenues par des investisseurs institutionnels qui ne font guère tourner leur position. D'où la volatilité extrême de certaines d'entre elles en cas d'actualité forte ou d'opérations de gérants de fonds indiciels.
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