La crise grecque a fait de nouveau trembler les marchés, jeudi. La nervosité des investisseurs sur le sujet s'était dissipée après l'adoption d'un plan d'aide européen fin mars, mais elle a brutalement resurgie. Les opérateurs redoutent les difficultés du pays à refinancer sa dette alors que le taux des obligations grecques a atteint un nouveau plus-haut historique. A cela s'ajoutent des incertitudes quant à l'application concrète du soutien des pays de la zone euro associé au Fonds monétaire international (FMI). Ces tensions ont miné les grands indices boursiers internationaux. A la Bourse de Paris, le CAC 40 est ainsi revenu sous le seuil très symbolique des 4.000 points pour clôturer en baisse de 1,2?% à 3.978,46 points. L'indice parisien affiche un repli plus marqué que ses comparses européens (le Dax de Francfort cédant 0,81?% et le Footsie de Londres 0,92?%), en raison de la pondération importante des banques dans sa composition. Valeurs françaises exposéesOr, le compartiment financier a été le premier à subir les inquiétudes des marchés sur la Grèce. Les valeurs bancaires françaises, considérées comme les plus exposées en Europe à un éventuel défaut de paiement d'Athènes, ont affiché les plus forts replis du CAC 40. Dexia a plongé de 3,35?% à 4,35 euros, Société Généralecute; Générale a décroché de 3,14?% à 44,85 euros, Crédit Agricolegricole de 2,29?% à 12,99 euros et BNP Paribas de 1,83?% à 55,35 euros. De son côté, l'indice DJ Stoxx européen des banques a plongé de 2?%, avec de forts replis compris entre 5?% et 8?% pour les banques grecques. La Bourse d'Athènes a pour sa part clôturé en baisse de plus de 3% après avoir cédé plus de 5?% en séance. Dans ce contexte, les investisseurs attendaient les commentaires de la Banque centrale européenne (BCE) qui réunissait son conseil hier. Mais les propos du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, excluant tout défaut de paiement de l'Etat grec, n'ont que partiellement rassuré. Blandine Hénault.

latribune.fr

08 Avr 2010, 23:21

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