La bulle immobilière n'a pas fini de hanter les marchés chinois. La spéculation, après s'être calmée cet été, est repartie de plus belle mardi, les investiseurs tablant sur de nouvelles mesures de resserrement du crédit. Mardi, l'indice Shanghai Composite s'est tassé de 0,1 %, mais le compartiment des valeurs immobilières a encore perdu 1,5 %. Celui-ci continue d'afficher la plus mauvaise performance de l'année, s'enfonçant de 25 % dans le rouge, dans un marché global qui perd 17,7 %. nouvelles restrictionsPlusieurs annonces ont pesé sur la tendance. Notamment celles de certains promoteurs, qui ont devancé les statistiques gouvernementales prévues vendredi. Exemple, China Vanke, le numéro un du secteur, a indiqué que les volumes de transactions immobilières avaient continué d'augmenter en août par rapport à juillet dans les grandes villes. Par rapport à l'an dernier, elles auraient grimpé de 149 %. Selon Soufun Holding, un autre promoteur, les transactions auraient même progressé de 84 % en août par rapport au mois précédent à Shenzhen, de 31 % à Shanghai et de 23 % à Pékin. « Le premier round des mesures visant au resserrement des prix n'a jusqu'à présent pas permis au gouvernement d'atteindre ses objectifs en matière de baisse », confirme un gérant chinois basé à Shanghai. «Il faut s'attendre à ce que des mesures supplémentaires soient prises. » C'est également le point de vue de Citigroup qui table sur de nouvelles restrictions en matière de prévente d'appartements, ou encore sur l'introduction d'une taxe sur la propriété. La banque évoque également l'éventualité de voir l'offre de logements sur le marché réduite. Un point toutefois contesté par d'autres experts, comme ceux de JP Morgan qui croient au scénario inverse, à savoir que l'augmentation de l'offre de logements à bas prix pourra contribuer à faire baisser les prix. Mais ces mesures ne sont pas les seules à faire trembler la Bourse. Les déclarations du directeur de la Commission réglementaire bancaire chinoise qui, régulièrement agite le chiffon rouge, ont également réveillé les doutes. Cette fois, Liu Mingkang a indiqué qu'il fallait améliorer les tests de résistance pratiqués sur le secteur bancaire du pays. Selon lui, « le risque systémique ne peut être ignor頻 pour les établissements bancaires chinois. M. B.

latribune.fr

18 Sept 2010, 10:01

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