« L'offre sur Genzyme peut de nouveau être prolongée »

STRONG>Chris Viebacher, directeur général de Sanofi-AventisNombre d'observateurs s'attendaient à ce que vous annonciez ce mercredi l'acquisition de Genzyme, il n'en est rien. Comprenez-vous leur impatience ?Il est normal de passer du temps sur une opération à 18,5 milliards de dollars. Le délai a été le même pour les autres opérations du secteur mais les négociations restent généralement confidentielles alors que cette transaction a été rendue publique très en amont. Pourriez-vous prolonger une troisième fois votre offre, qui court jusqu'au 15 février ?C'est une possibilité. Il n'y a pas de limite pour une OPA aux États-Unis. Où en êtes vous de la réorganisation de la R&D du groupe ?Nous avons écarté les médicaments, qui ne possédaient pas de perspective de valorisation sur le marché, et établi des critères de décision plus rigoureux pour faire passer les produits d'une phase de développement à l'autre. Nous avons aussi changé les instances de décision : le nombre de comités de décision est passé de 18 à 3 ! Nous avons atteint une certaine stabilité dans notre portefeuille de développement. La mission d'Elias Zerhouni est d'y faire entrer davantage de molécules. Vous avez annoncé la suppression de près de 500 postes de visiteurs médicaux en France. La profession, très décriée après le scandale Mediator, est-elle condamnée ?La restructuration est nécessaire car la taille de notre force de vente est liée à notre portefeuille de médicaments. Au moment de la fusion avec Aventis en 2004, Sanofi possédait 18 % de parts de marché en France. Aujourd'hui ce chiffre est de 12 % et après la perte de nos grands brevets [en 2013, ndlr] il tombera à 8 %. À l'inverse des anciens médicaments destinés aux généralistes, nos nouveaux produits, comme les anticancéreux, nécessitent moins de visiteurs. En revanche, les propos tenus sur la profession m'inquiètent. On peut s'interroger sur les messages à délivrer mais les visiteurs médicaux restent importants pour communiquer sur le bon usage du médicament. Aujourd'hui, il n'existe aucune agence pour le faire. Jacques Servier a démissionné du G5, le club des grands labos français. Le groupe Servier en fait-il toujours parti ? Servier est toujours membre du G5 car celui-ci a pour but de promouvoir la compétitivité de la France en R&D. Or les laboratoires français y participent largement. Propos recueillis par Audrey Tonnelie
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