Recul de l'euro ? : les valeurs

Si les causes intrinsèques du recul actuel de l'euro tendent à mettre en évidence les faiblesses de l'Europe, cet état de fait n'est pas pour déplaire à tout le monde. Bien au contraire, certains y voient une opportunité. Ces conditions monétaires pourraient en définitive être salutaires pour les pays de la zone euro en insufflant un surplus de croissance aux économies européennes et à leurs entreprises.Alors que certains experts estiment aujourd'hui que la devise européenne devrait être en recul face au billet vert sur l'ensemble de 2010, d'autres sont déjà à regarder, à plus petite échelle, quelles seront les entreprises les plus à même de profiter de ce recul de la devise. Certaines sont déjà connues, à l'image d'EADS. Le géant européen de l'aéronautique et de la défense, traditionnellement si prompt à se plaindre d'un euro fort, est aujourd'hui, avec un recul de 1,42 %, l'un des titres qui résistent le mieux au sein du CAC 40 depuis le début de l'année. Parmi les dix meilleures performances de l'indice parisien, ce n'est pas non plus un hasard de retrouver des groupes comme Carrefour, PPR ou encore LVMH, aux profils très internationaux. Au-delà de l'horizon parisien, « le secteur de la distribution devrait profiter du maintien de la consommation en Chine et en Inde cette année », confirme Virginie Maisonneuve, responsable actions globales et internationales chez Schroders. Celle-ci évoque aussi « une société comme Unilever qui réalise 50 % de son activité à l'international et devrait largement profiter de la croissance des pays émergents ».faiblesse relativeMais le secteur de la distribution ne serait pas le seul à en profiter. « On sait que la demande pour les biens d'équipement a été différée l'an dernier. Dans un contexte de reprise économique et de faiblesse relative de l'euro, ce secteur pourrait profiter de la reprise des investissements », souligne encore la responsable de chez Schroders. Le marché allemand, dont le profil industriel est sans doute plus prononcé que ses voisins et dont l'économie est la première exportatrice d'Europe, pourrait, selon les experts, sortir le grand gagnant de ce contexte. Gaël Vaut
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