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$cleengBody = "À Shouguang, en Chine du Nord, à mi-chemin entre Pékin et Shanghai, les serres du centre de recherche de Vilmorin abritent tomates roses, poivrons carrés et autres concombres hérissés de piquants. Ces produits typiquement chinois illustrent la stratégie du semencier français, filiale de la coopérative auvergnate Limagrain, dans les légumes potagers : s\'adapter aux marchés locaux. Numéro quatre mondial derrière les américains Monsanto et Dupont et le suisse Syngenta, Vilmorin réalise encore 80 % de son milliard d\'euros de chiffre d\'affaires (à fin juin 2010) entre l\'Europe et l\'Amérique du Nord. Mais le groupe s\'intéresse particulièrement à l\'Asie, avec ses vastes terres arables et sa population en croissance exponentielle. Objectif : réaliser 15 % de ses ventes dans la région d\'ici à 2020, contre 10 % l\'an dernier. « Nous devons nous positionner aujourd\'hui si nous voulons préserver notre place demain », martèle le directeur général de Vilmorin en Chine, Alain Bonjean.L\'Empire du Milieu produit déjà 44 % des légumes et 20 % des céréales de la planète. Mais il ne se conquiert pas facilement. Vilmorin ne vend en Chine que des semences potagères, pour un total 11 millions d\'euros de chiffre d\'affaires. La production doit souvent s\'effectuer à l\'étranger, notamment au Chili, pour des raisons de sauvegarde de la propriété intellectuelle. Surtout, Vilmorin ne commercialise encore aucune semence de grande culture (maïs, blé, riz) en Chine alors que cette activité génère les deux tiers de ses facturations au niveau mondial. « Depuis 1997, la prise de participation majoritaire est interdite aux étrangers dans les semences », explique le directeur général opérationnel, Emmanuel Rougier. Cela oblige Vilmorin à quelques contorsions juridiques (lire ci-dessous) et le contraint de facto à renoncer à la croissance externe. Dans un marché, qui doit tripler d\'ici à 2020 pour atteindre un milliard de dollars, il compte privilégier le maillage commercial du territoire.Tout le contraire de l\'Inde, où le français, qui a mis la main l\'an dernier sur le petit semencier Atash (2 millions d\'euros de ventes), finalise une seconde emplette. « Nous devrions acheter un acteur d\'au moins 10 millions d\'euros d\'ici à la fin de l\'année », dévoile le patron de la maison-mère Limagrain pour l\'Asie, Augustin Thieffry. Il devrait s\'agir d\'un spécialiste du maïs, la première semence de Vilmorin (60 % des ventes). « En grande culture, il nous semble plus judicieux de construire une position mondiale sur une espèce afin de profiter des synergies en recherche et développement », estime Emmanuel Rougier. Cette stratégie de développement réussit à Vilmorin. Après une croissance interne des ventes de 12,3 % sur neuf mois, à 885,2 millions d\'euros, il a relevé lundi ses objectifs de croissance interne à « plus de 8 % » pour l\'ensemble de l\'exercice clos fin juin, contre 7 % auparavant. La marge opérationnelle devrait rester stable, à 10 %. Le directeur général délégué, le néerlandais Adrian Huige, 62 ans, en a profité pour annoncer qu\'il « passai[t] le relais » au numéro deux Emmanuel Rougier.";
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Vilmorin veut devenir un semencier de premier rang en Asie
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