En Espagne, ristournes obligatoires

Pour retrouver un déficit de 6 % en 2011, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a décidé de réduire les dépenses pharmaceutiques de l'État. Le Parlement espagnol a ainsi approuvé le projet de loi qui impose, outre le gel des retraites et la baisse des salaires des fonctionnaires, une réduction de 7,5 % sur le prix des médicaments vendus au système de santé public. Cette « ristourne » temporaire concerne les produits qui ne sont pas affectés par le système de prix de référence, lequel établit le prix des produits mis sur le marché depuis plus de dix ans. Le nouveau plan impose de plus l'adéquation du nombre des doses médicamenteuses vendues aux besoins du patient, entre autres.Ce plan vient s'ajouter à un décret-loi du mois d'avril qui avait déjà pour but de contenir les dépenses publiques en la matière. Avec les nouvelles mesures, le gouvernement espère économiser 1,3 milliard d'euros, dont 275 millions dès cette année. Le secteur pharmaceutique a dénoncé ces mesures qui, selon le scénario catastrophe de l'organisation patronale Farmaindustria, entraînera la suppression de « 5.000 emplois directs et 15.000 emplois indirects », une perte de vitesse en matière de recherche et la fermeture d'usines du fait de la délocalisation de multinationales vers des terres plus hospitalières. En outre, selon Farmaindustria, un tiers des entreprises espagnoles du secteur pourrait mettre la clé sous la porte en 2011 à cause de ces mesures « restrictives », tandis que les deux autres tiers enregistreront des pertes.Gaëlle Lucas, à Madrid
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