Bernanke prédit une croissance durable mais sans emploi aux Etats-Unis

Ben Bernanke se veut à la fois rassurant et clairvoyant. Mercredi, devant la commission budgétaire de la Chambre des représentants, le président de la Réserve fédérale a insisté sur le fait qu'il tablait sur une croissance de 3,5 % aux Etats-Unis en 2010 et que « son rythme serait un peu plus rapide l'année prochaine ». Le risque d'un « double plongeon » de l'économie américaine « ne peut jamais être écart頻, mais Bernanke juge que la croissance a passé le cap d'une « importante transition » : elle est désormais soutenue par la demande privée alors que les initiatives de la banque centrale et du gouvernement fédéral ont été cruciales pour sortir les Etats-Unis de la récession.« Bien que le soutien à la croissance économique apporté par les politiques budgétaires diminuera probablement dans l'année à venir, les statistiques suggèrent que la progression de la demande privée finale continuera de soutenir la demande », a précisé Ben Bernanke. « Le marché de l'emploi s'est modérément amélioré en matière d'embauches, d'heures travaillées et de salaires », a-t-il expliqué, mais « une période sensiblement longue » sera nécessaire pour que les entreprises recréent les 8,5 millions d'emplois détruits en 2008 et 2009. Le président de la Fed table donc sur une croissance modérée, une inflation mesurée, mais sur une longue convalescence du marché de l'emploi américain. un « engagement ferme »Ben Bernanke a profité de cette tribune pour réitérer son soutien aux politiques menées en Europe pour contenir la crise de la dette. « Si les marchés continuent à se stabiliser, il semble que les effets de la crise sur la croissance aux Etats-Unis seront probablement limités », a-t-il assuré. A terme, le gouvernement fédéral et le Congrès devront aussi s'atteler à la réduction des déficits et de la dette des Etats-Unis, a solennellement averti le responsable, précisant qu'il serait prématuré de supprimer l'ensemble des mesures de soutien à l'économie. « A moins qu'en tant que nation, nous prenions un engagement ferme en matière de responsabilité budgétaire, à plus long terme, nous n'obtiendrons ni stabilité financière, ni croissance économique saine », a toutefois déclaré Bernanke. Selon le bureau du budget du Congrès (CBO), faute de réformes, la dette des Etats-Unis représentera 90 % du produit intérieur brut américain en 2020, contre 53 % en 2009. n
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