Nouvelles rumeurs de vente autour du pôle eaux de Danone

Les rumeurs sur la vente du pôle eaux de Danone sont relancées ! Selon le site internet du « Wall Street Journal », le groupe de Franck Riboud aurait entamé des discussions préliminaires en vue de vendre sa division eaux minérales, dont la marque préférée des Français, Evian, au brasseur japonais Kirin Holdings. Selon le journal, la valeur du pôle atteindrait 3 à 5 milliards d'euros. Danone a immédiatement refusé de commenter la rumeur. Son titre a, dans le même temps réagi positivement, prenant 1,30 %, à 47 euros, dès l'annonce.Pour le leader japonais de l'agroalimentaire, le rapprochement pourrait faire sens. À l'instar de son compatriote Suntory, qui s'est offert Orangina en octobre 2009, Kirin Holdings a intérêt à se détacher de son marché local saturé pour s'offrir une image santé et faire d'un coup un grand pas en Europe grâce à Volvic, Badoit et Evian. Kirin Holdings distribue d'ailleurs déjà Volvic au Japon. Derrière Nestlé, Danone, avec 8,5 % du marché mondial de l'eau, porte également dans son portefeuille les marques Bonafont en Amérique latine et surtout Aqua, qui détient 50 % du marché indonésien. Mais l'acquisition serait aussi très difficile. « En plus des marques, il faut racheter des sources, des usines, des hommes et des savoir-faire », souligne un proche du groupe.D'ailleurs, les analystes interrogés ne croient pas à une telle vente. Selon eux, Danone ne peut lâcher la pépite Evian de cette manière. De même que l'hôtel d'Evian-les-Bains, au coeur de la culture de l'entreprise. Le groupe n'a, par ailleurs, pas besoin d'argent à moins d'une grosse acquisition en vue, comme il l'a fait en vendant sa division biscuit à Kraft pour racheter le spécialiste de petits pots et de nutrition médicale, Numico, en 2007. Sans cela, la vente d'une division pesant 17 % de son chiffre d'affaires rendrait le groupe plus vulnérable à un prédateur. Et plus d'un ont déjà montré leurs crocs.Une vente déjà envisagéeMais Danone peut-il garder encore longtemps son activité eaux par souci d'image Δ Selon un proche du groupe, le pôle avait déjà failli être vendu il y a un an et demi. La crise économique, associée à une prise de conscience écologique forte, ont encore fait chuter les ventes et la rentabilité dans les pays développés ces dernières années. Et malgré un rebond passager lié à de lourds investissements marketing (le groupe a, par exemple, lancé une bouteille Volvic en plastic végétal), ces tendances ne semblent pas prêtes de s'inverser.
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