Alcatel-Lucent conquiert le très haut débit mobile aux États-Unis

Les États-Unis réussissent plutôt bien à Alcatel-Lucent et à Ericsson. Les deux équipementiers en télécoms vont se partager le contrat de déploiement du futur réseau à très haut débit (LTE, long term evolution, ou 4G) de l'opérateur mobile américain AT&Tmp;T. Il y a un an, quasi jour pour jour, les deux groupes annonçaient une victoire similaire auprès de Verizon Wireless, le numéro un américain de la téléphonie mobile.Un contrat qui tombe également très bien pour Alcatel-Lucent, alors que le groupe franco-américain publie jeudi matin ses résultats annuels. Et que les analystes financiers attendent une fin d'année 2009 correcte grâce, notamment, à la reprise des investissements de la part des opérateurs américains.AT&Tmp;T prévoit de commercialiser la 4G dans le courant de l'année 2011. Objectif de cet investissement : offrir de nouveaux services mobiles mais aussi désengorger une partie de son réseau 3G actuel, saturé à certains endroits par la consommation effrénée de données (vidéos notamment) par les utilisateurs de smartphones, et d'iPhone en particulier. En trois ans, AT&Tmp;T a vu son trafic de données multiplié par 50 !En fin d'année dernière, AT&Tmp;T avait même temporairement suspendu la vente à New York du téléphone d'Apple, dont il a l'exclusivité aux États-Unis. De quoi nourrir une rumeur, non démentie, de saturation du réseau de l'opérateur entre les buildings de Manhattan.Le montant du contrat avec AT&Tmp;T reste secret. Mais le coût pour ouvrir dans de bonnes conditions un tel réseau est néanmoins estimé à plus de 1 milliard d'euros par le cabinet de conseil Aircom. Quoi qu'il en soit, ce contrat ne devrait vraiment commencer à se traduire en espèces sonnantes et trébuchantes pour les deux équipementiers que l'an prochain. Et ne devrait leur rapporter au final que peu de chiffre d'affaires additionnel. Alcatel-Lucent et Ericsson sont en effet déjà les deux premiers fournisseurs d'équipements mobiles d'AT&Tmp;T, avec des parts de marché estimées à environ 40 % chacun. Or, le contrat LTE vient en remplacement partiel d'accords existants pour la fourniture d'équipements 3G.« Le gain de ce contrat par Alcatel-Lucent et Ericsson était largement attendu. Il est en effet exceptionnel qu'un opérateur choisisse de nouveaux fournisseurs lors d'un changement de technologie. En revanche, le perdre aurait été une très mauvaise nouvelle pour Alcatel-Lucent, dont la part de marché dans les équipements 3G s'élève à environ 8 % », explique Vincent Rech, spécialiste des équipementiers en télécoms à la Société Généralecute; Générale. AT&Tmp;T est aujourd'hui considéré comme le plus gros client d'Alcatel-Lucent dans les équipements 3G, avec environ un quart de la valeur cumulée des contrats du groupe dans cette technologie. D'où la réaction mesurée des investisseurs hier. Le cours de l'action Alcatel-Lucent a même perdu 0,26 % à 2,34 euros tandis que celui de Ericsson perdait 0,82 % à 72,20 couronnes suédoises.Ce contrat est en revanche une mauvaise nouvelle pour le germano-finlandais Nokia Siemens Networks, pourtant fournisseur 3G d'AT&Tmp;T derrière Alcatel-Lucent et Ericsson, et pour le chinois Huawei. Les deux équipementiers avaient pourtant été retenus par l'opérateur mobile américain pour tester leur matériel LTE. O. Pi.
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