La passion du transport

J'aime la technique, l'industrie, et les services offerts aux clients passagers. J'ai toujours travaillé dans le secteur du transport, chez les équipementiers et les industriels, mais je n'avais pas encore travaillé chez les opérateurs. Dans le monde du transport, il faut offrir des produits sécuritaires, fiables et innovants, et un service parfait. Keolis est un opérateur majeur du transport public de voyageurs en Europe et dans le monde. Son chiffre d'affaires s'élève à 3,4 milliards d'euros en 2009 dont 45 % à l'international. Je viens d'intégrer ce groupe au poste nouvellement créé de directrice générale adjointe, en charge des filiales internationales (excepté l'Australie, les États-Unis et l'Angleterre). Je connais le monde des grands contrats, je sais attaquer les marchés, j'ai l'expérience du management des hommes et des femmes dans des milieux où les challenges sont difficiles et interna-tionaux. Après l'école polytechnique féminine, je me suis spécialisée en génie industriel à l'École centrale de Paris puis ai obtenu un DEA en gestion à la Sorbonne. Je suis docteur en ingénierie et gestion de l'École des mines de Paris. J'ai d'abord travaillé dans un cabinet de conseil en Espagne pour FASA Renault, puis je suis entrée chez Allied Signal Automotive Europe comme directrice du lean manufacturing ([Ndlr] : juste à temps) et directrice d'usine en Italie. L'usine italienne, qui fabriquait des systèmes de freinage et des pédaliers pour Fiat, avait des problèmes de design, de qualité et de livraison. Puis la grande partie d'Allied Signal Automotive a été rachetée par l'allemand Bosch. Je suis passée du système américain au système allemand et j'ai pris la direction du supply chain et du transport. J'ai mis en place le système d'ERP pour la partie industrielle. En 1994, j'ai rejoint Alstom Transport où je cumulais les fonctions de vice-présidente industrielle et achats pour les divisions passagers et ensuite équipements, et de directrice générale des unités dites « émergentes », notamment la Chine et le Brésil. On a vendu des trains et le métro de São Paulo. J'ai participé à l'acquisition et à l'intégration de Fiat Ferroviaria et suis devenue directrice générale de la division composants. Je me suis installée à Milan. J'ai obtenu le contrat de la Renfe, la société nationale de chemins de fer espagnole, faite en consortium avec le constructeur espagnol CAF, pour la fourniture d'équipements de traction et d'auxiliaires pour des trains à grande vitesse (250 km/h) à écartement variable. Puis ce fut le contrat Westcoast Mainline avec Virgin en Angleterre. Mon fils est né. Je suis revenue à Paris comme directrice informatique d'Alstom Transport. Je travaillais aussi sur le transfert de la technologie des trains EMU (250 km/h) à la Chine. Adaptabilité aux cultures du mondeJ'ai ensuite passé cinq ans chez Valeo en tant que directrice des programmes et des projets (dans 90 pays à l'époque) en charge du lancement des équipements auprès des constructeurs automobiles, puis un an chez Faiveley comme directrice générale de la division systèmes d'accès passagers de Faiveley Transport (sites en Espagne, au Brésil, aux États-Unis, en Chine, en Inde et en France). J'y étais membre du comité exécutif. Être une femme dans un milieu d'hommes peut être un avantage. D'abord, c'est la surprise. Puis on vous teste. Il faut avoir une bonne psychologie de chacun. Il faut une grande adaptabilité aux cultures du monde et savoir faire face à un environnement changeant, complexe, où toutes les règles sont loin d'être écrites, tout en s'adaptant en permanence au monde international qui évolue.

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