2015, 2018, 2024, et maintenant entre 2025 et 2027 ! Le remplacement du best-seller d'Airbus, l'A320, mis en service en 1988, ne cesse d'être repoussé. Au grand dam des compagnies aériennes dont une grande partie de la flotte moyen-courrier est composée d'avions de plus de vingt ans, comme Air France. Ce nouvel horizon a été évoqué par le directeur commercial d'Airbus, John Leahy. A cause des ratés de l'A380 et de l'A400, et du développement de l'A350, Airbus n'a pu dégager ni les bras ni les moyens nécessaires à un nouveau moyen-courrier. D'autant que l'A320, véritable vache à lait de l'avionneur, a continué à se vendre comme des petits pains, en raison surtout des besoins de croissance des compagnies low-cost ou/et des pays émergents. 2.257 exemplaires sont encore en commande, soit cinq ans de production. A cela s'ajoute un déficit de technologies pour franchir un vrai cap en terme de réduction de consommation. concurrence « Il faut un nouvel avion, avec un open-rotor », assure le président d'EADS, Louis Gallois. Il s?agit d'un réacteur à double hélice rapide apparente qui, selon Safran, réduirait de 26 % la consommation. Aussi, alors que la Chine et la Russie espèrent lancer vers 2016 un concurrent de l'A320 et du Boeing 737, Airbus (comme Boeing) est tenté de remotoriser l'A320 actuel. Moins coûteuse, cette solution ferait déjà gagner 16 % sur la consommation. Mais elle agace les compagnies de leasing qui verraient chuter la valeur résiduelle de leurs larges flottes d'A320. La décision sera prise avant la fin de l'année. Fabrice Gliszczynsk

latribune.fr

10 Juin 2010, 23:27

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