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Nous voulons passer de 295.000 ventes l'an dernier aux États-Unis à un million d'ici à 2018 », affirme, en marge du Salon de Detroit, Stefan Jacoby, patron des activités américaines de Volkswagen. Pour cela, vingt-cinq ans après avoir cessé la fabrication de véhicules outre-Atlantique, le constructeur allemand ouvrira une nouvelle usine dans l'État du Tennessee. La production démarrera dans un peu plus d'un an. Le site, qui devrait employer 2.000 personnes, « fabriquera une nouvelle berline de gamme moyenne spécifique au marché américain ». Qualifié de « Camry Fighter » (chasseur de Toyota Camry, la berline la plus vendue aux États-Unis), le modèle « s'attaquera aux berlines américaines, japonaises et coréennes ». Plus gros que l'actuelle familiale Passat européenne, il sera disponible avec des moteurs 4 et 6 cylindres à essence, mais aussi des diesels. Une chose encore rare outre-Atlantique. « L'investissement prévu est de 3 milliards d'euros pour le projet », dont plus de 750 millions pour la seule usine. Les aides des pouvoirs publics devraient toutefois dépasser les 500 millions.La voiture fabriquée localement aura « un taux d'intégration nord-américain de plus de 80 % ». Histoire de pallier le lourd handicap que constitue le cours de l'euro face au dollar. « Nous comptons être rentables en 2012-2013 », estime Stefan Jacoby, après les énormes pertes enregistrées localement par Volkswagen. En 2011, « 15 % seulement des véhicules vendus aux États-Unis viendront d'Europe, contre 35 % aujourd'hui ».Modèles en préparationPetit acteur aux États-Unis avec à peine plus de 3 % du marché, le groupe ne se contentera pas de lancer le modèle « made in USA ». Dès la fin 2010, il commercialisera une nouvelle berline compacte Jetta à quatre portes dérivée de la Golf et produite au Mexique. En 2011, une nouvelle « Beetle » évoquant la Coccinelle, avec des formes rétro, également assemblée au Mexique, verra aussi le jour. Seule marque généraliste européenne implantée aux États-Unis, Volkswagen n'en restera pas là. La capacité du site américain, de 150.000 unités, « pourrait être doublée à terme », selon Stefan Jacoby. Le groupe pourrait alors y fabriquer un 4x4, peut-être sous la marque Audi. Victime des taux de change, celle-ci est bien moins populaire aux États-Unis que BMW et Mercedes-Benz qui produisent sur place depuis de longues années.
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