La première pierre du plan annoncé par le directeur général d'UBS, Oswald Grübel, en novembre dernier, est posée. La banque, qui vise 15 milliards de francs suisses (9,9 milliards d'euros) de bénéfice annuel d'ici trois à cinq ans, a renoué avec les profits au quatrième trimestre, selon le journal helvétique « Neue Zürcher Zeitung ». Un consensus de 22 analystes cité par l'agence Reuters table en moyenne sur 376 millions de francs. Au troisième trimestre, UBS, pénalisée par de lourdes charges comptables, avait enregistré une perte de 564 millions de francs. La banque devrait profiter sur les trois derniers mois de l'année de dépréciations moins importantes et d'un effet de marché favorable. D'après un analyste interrogé par « La Tribune », elle pourrait même afficher un bénéfice d'environ 500 millions de francs au quatrième trimestre et de 4,5 milliards à 5 milliards de francs en 2010. « Le retour dans le vert sera durable », signale-t-il.atténuationEn revanche, UBS continuera d'accuser une décollecte nette en gestion de fortune (1.676 milliards de francs sous gestion, au 30 septembre). Entre janvier et septembre 2009, quelque 56,1 milliards de francs ont été retirés de ses caisses. Si elle se poursuivra certainement au premier semestre, l'hémorragie de capitaux devrait néanmoins s'atténuer. Le numéro un bancaire helvétique continue de subir les retombées de l'affaire retentissante de fraude fiscale aux États-Unis, dans laquelle il a accepté, en août dernier, de livrer l'identité de 4.450 de ses clients américains. Depuis, UBS a largement communiqué sur sa volonté de rompre avec son héritage d'avant-crise et de revenir à une gestion très prudente de ses risques (lire « La Tribune » du 18 novembre 2009). L'objectif étant de regagner la confiance des clients, dont une partie a choisi de confier sa fortune à son grand rival, Credit Suisse. Alexandre Madde

latribune.fr

11 Jan 2010, 23:48

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