étude

Pendant la crise, les fonds de pension internationaux ont poursuivi la révision de leur politique d'allocation d'actifs et de leurs gestionnaires. C'est la principale conclusion de la 3e édition du Pension Fund and Insurance Asset Allocation Survey réalisée par Bfinance, cabinet de conseils en sélection de gérants, auprès de 63 fonds de pension européens (60 % des répondants) et nord-américains (40 % des répondants) dont 54 % gèrent plus de 1 milliard d'euros. « 62 % des fonds de pension interrogés ont fait une revue formelle, mis sous surveillance ou lancé un appel d'offres pour changer un ou plusieurs de leurs gérants, indique Muriel Nahmias, directrice des études chez Bfinance. Cela représente, en moyenne, 21 % de leurs encours gérés. » Et pour ceux qui ont déjà réalisé un ou des changements, cela représente en moyenne 7 % des actifs sous gestion.Les principales raisons avancées par les investisseurs pour expliquer ces changements sont, dans l'ordre, la sous-performance, la revue de leur allocation d'actifs et le manque de transparence sur le processus d'investissement. En revanche, les frais de gestion et la qualité du reporting ne sont pas montrés du doigt par les fonds de pension.En termes de classes d'actifs, dans la foulée de la remontée des marchés d'actions depuis le mois de mars 2009, les fonds de pension ont renforcé leur allocation cible avec une tendance nettement orientée à l'achat sur les actions (+ 12 %). Mais ce retour sur des actifs plus risqués a surtout profité à l'immobilier (+ 19 %) et au private equity (+ 13 %). À l'inverse, les fonds de pension ont coupé leurs expositions sur les hedge funds (? 3 %), les fonds de hedge funds (? 7 %) et, assez paradoxalement, les obligations. Sur ces dernières, qui ont enregistré d'importantes souscriptions notamment de la part des assureurs, ils n'envisagent pas de renforcer leur allocation cible (? 5 %) sur 12 mois.retour à la gestion activeÀ un horizon de trois ans, la donne est différente au niveau de l'allocation d'actifs. Ainsi, sur les actions, le sentiment partagé par les fonds de pensions interrogés est franchement négatif. Ils comptent, en effet, réduire leur allocation cible de 21 % sur ces actifs. En contrepartie, ils s'intéressent davantage, entre autres, aux matières premières (+ 17 %), aux infrastructures (+ 21 %), à l'ISR (investissement socialement responsable, + 15 %), à l'alpha portable (capter la performance sans les risques de marché, + 13 %) et aux hedge funds (+ 9 %). Mais toujours pas aux fonds de hedge funds (? 2 %). Pour Muriel Nahmias, « ces choix d'allocations montrent que les fonds de pension se déploient sur l'échelle de la liquidité et du risque ». Et aller sur des classes d'actifs décorrélantes est une bonne chose pour les consultants car les fonds de pension les solliciteront davantage pour sélectionner leurs gérants et aussi parce qu'elles sont plus rémunératrices. Enfin, dans une logique de reprise des marchés et d'un environnement économique qui semble s'améliorer, sans parler de fin de crise, 14 % des fonds de pension envisagent de revenir à de la gestion active. Ce qui, pour les cabinets de consultants, est là encore une bonne chose. nles fonds s'intéressent davantage aux matières premières, aux infrastructures et à l'investissement socialement responsable.
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