sarkozy prêt à s'adapter à un échec

Nicolas Sarkozy prépare déjà la suite. Sans illusion sur le résultat des régionales, le chef de l'État lance d'ores et déjà l'UMP dans la préparation de la présidentielle de 2012. Dans une interview au « Figaro Magazine », opportunément publiée à la veille du premier tour des régionales, il indique qu'il dira s'il est candidat « à la fin de 2011 ».Auparavant, souligne le chef de l'État, le gouvernement fera « une pause dans les réformes » au second semestre 2011 pour permettre au Parlement « d'améliorer » celles qui seront déjà entrées en vigueur. « Université, travail du dimanche, 35 heures, heures supplémentaires, nous ferons un audit de toutes les réformes pour les améliorer », insiste Nicolas Sarkozy, tendant ainsi la main à l'indocile président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé, qui milite pour la « coproduction » législative.Le chef de l'État s'en tient à la ligne arrêtée, alors que la majorité se prépare à une défaite électorale les 14 et 21 mars : il n'y aura pas de remaniement d'ampleur de l'équipe de François Fillon, car les conséquences du scrutin seront « régionales ». Mais quelques ministres, comme Bernard Kouchner ou Fadela Amara, pourraient quitter le gouvernement. « Nous verrons s'il conviendra d'envisager une nouvelle étape politique après la réforme des retraites, si importante pour la France et pour les Français », indique Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter, sibyllin : « Cela ne signifie pas qu'il ne puisse pas y avoir quelques adaptations gouvernementales d'ici l࠻.Décidé à tenir son cap, même s'il affirme vouloir « apaiser pour pouvoir réformer », le président de la République entend aussi relancer des débats controversés, comme celui sur l'identité nationale. « J'aurai l'occasion de le conclure après les élections régionales et d'annoncer des mesures importantes en avril », dit-il.À l'UMP, qui s'inquiète non seulement du rythme et de l'accumulation des réformes mais aussi de la poursuite de « l'ouverture », Nicolas Sarkozy répond que le thème de la « fermeture » n'est « pas porteur ». « Le gouvernement exclusivement chiraquien de 1995 a-t-il évité à la majorité la désillusion de 1997 ? » lance-t-il en se disant « prêt à créer un léger sentiment d'incompréhension momentané pour inscrire la démocratie française dans l'exemplarit頻. H. F.
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