Bordeaux a la tête sous l'eau

On les a pris au bon moment... », Zoumana Camara est lucide. Le défenseur du PSG a bien conscience d'avoir dominé une pâle équipe de Bordeaux samedi soir. Dans un Parc des Princes à nouveau rempli, les Girondins ont sombré face à une formation parisienne volontaire et réaliste (3-1). Sans être géniaux, les joueurs de la capitale ont pris le meilleur sur les champions de France. Facilement. Presque trop. Certes, les Bordelais ont joué à dix une bonne partie de la rencontre après l'expulsion d'Ulrich Ramé (31e). Certes, ils ont (encore) touché les montants par l'intermédiaire de Benoit Trémoulinas (66e), mais le résultat est là. En deux semaines, les hommes de Laurent Blanc viennent peut-être de tout perdre. Pour la Coupe de la Ligue (défaite en finale face à l'OM) et la Ligue des champions (élimination en quart de finale contre Lyon), c'est fait. Pour le championnat, c'est en bonne voie. « Tout ce qu'on fait en ce moment, on le fait mal, peste le coach girondin. Je dois aussi certainement faire les mauvais choix de l'équipe. L'objectif que l'on s'est donné ? Si on continue dans cette spirale, on a peu de chances de le relever. » Des propos alarmistes assez inhabituels de la part de Laurent Blanc. L'ancien libéro des Bleus est passablement agacé par les performances de ses hommes, qui restent sur quatre défaites en cinq matchs toutes compétitions confondues. « Les équipes n'ont pas à faire du jeu pour nous mettre en difficulté, on le fait nous même. Perdre, ça peut arriver. Mais comme ça, ça me fait enrager », souffle-t-il. Il faut dire qu'à Paris, la prestation bordelaise a parfois frôlé l'indigence. Notamment derrière. Le talon d'Achille des Aquitains ces dernières semaines. « Défensivement, on n'est pas à la hauteur de nos attaquants, reconnaît Marc Planus. Eux, ils font les efforts, ils défendent, et nous, on n'est pas au niveau. » En témoignent ces onze buts encaissés en cinq matches. Une déroute symbolisée par Mickaël Ciani, méconnaissable dans l'axe central depuis sa première sélection en équipe de France il y a un mois (défaite 2-0 face à l'Espagne en amical). « On est dans une période où rien ne veut sourire, constate le président Jean-Louis Triaud. ça va bien finir par tourner un jour. » à condition que ce jour n'arrive pas trop tard. Car il ne reste que six journées avant la fin du championnat. « Mathématiquement, c'est encore jouable mais on n'a pratiquement plus le droit à l'erreur », remarque l'attaquant Marouane Chamakh. « Il faut continuer à se battre, renchérit Trémoulinas. Rien n'est perdu. » nAvec cette défaite 3-1 face au PSG, soit la quatrième en cinq matchs et onze buts encaissés, les coéquipiers de Yohann Gourcuff (photo) sont au plus mal.af
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