Le groupe Reliance Industries de l'aîné Mukesh n'aura pas à ...

Le groupe Reliance Industries de l'aîné Mukesh n'aura pas à livrer de gaz à prix cassé au cadet Anil.La justice indienne tranche dans la guerre entre les frères AmbaniMukesh Ambani, l'aîné des deux frères qui se sont répartis l'empire Reliance en 2005 après la mort de leur père, vient de remporter une victoire décisive dans la guerre qui l'oppose à son cadet Anil. La Cour suprême de New Delhi a rejeté une disposition clé de l'accord familial de scission du groupe : celle qui prévoyait que Reliance Industries vende à Reliance Adag, le groupe d'Anil, du gaz extrait des champs qu'il exploite à un prix inférieur de près de moitié au prix normal déterminé par le gouvernement. La Cour, qui a réaffirmé la primauté des pouvoirs publics en matière de ressources énergétiques, a ordonné aux deux groupes indiens de négocier dans les six semaines qui viennent un nouvel accord, mais il est clair qu'Anil va aborder ces discussions en position d'extrême faiblesse.Cette décision de justice vient conforter l'avantage pris par Mukesh sur son cadet. Lors de la scission du groupe, l'aîné a reçu les activités pétrolières, chimiques et textiles. Anil, pour sa part, a hérité des télécoms, des services financiers et de la production d'électricité. Il a depuis bâti une activité importante dans le cinéma et les médias. La répartition des actifs a pu sembler un temps assez égalitaire. En 2008, le classement Forbes des fortunes mondiales plaçait les deux frères aux cinquième et sixième rangs, dans un mouchoir de poche, avec un léger avantage à Mukesh. quatrième fortune mondialeMais depuis, celui-ci n'a cessé de creuser l'écart. Dans le classement Forbes 2010, l'aîné est la quatrième fortune mondiale, tandis que son frère n'apparaît qu'au 36e rang, avec une fortune inférieure de plus de moitié. La décision de la Cour suprême ne va rien arranger : vendredi dernier, à l'annonce du verdict, Reliance Industries a progressé de 2,3 % dans un marché en nette baisse, tandis que la société d'Anil, directement concernée par l'affaire, perdait jusqu'à un quart de sa valeur... Patrick de Jacquelot, à New Delh
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