Le bloc-notes de Stéphane Soumier

STRONG>Iphone de tropC'est la première fois. La première fois que les auditeurs nous passent un savon. Iphone 4, après l'Ipad, c'était l'overdose. Allez voirL'interview du patron de Goldman Sachs Europe par Jean-Pierre Elkabbach. Un moment unique. Allez la voir, elle est partout disponible, vous lirez la suite après. Alors? Vous en pensez quoi? Invraisemblable, non ? Depuis quelques jours, ce moment de radio reste un mystère pour moi. Je comprends la motivation du journaliste. Pour Jean-Pierre Elkabbach c'est un "coup", et sachez que c'est notre drogue. Comme tous les junkies nous sommes prêts à TOUTES les compromissions pour une dose. Je veux juste revendiquer cette position qui peut vous choquer : elle seule permet d'entendre ceux qui ne parlent jamais. Le mystère, le vrai, il est pour moi du côté de celui qui parle. Qu'a-t-il donc en tête ce patron de Goldman Sachs? Que veut-il dire à travers ces banalités insondables? Pourquoi s'impose-t-il cet exercice qui de toute évidence est une torture pour lui ? Briser le mur du silence? Ca ne veut rien dire, et puis ces planches de langue de bois ne font que le renforcer. Essayer d'expliquer sa stratégie? Il n'explique rien, c'est du vent! Vous, lecteurs de la Tribune, vous n'avez rien appris, et ceux qui ne lisent pas la Tribune n'ont rien compris. Je ne vois que l'idée du défi, se dire qu'il était capable de le faire. Eh bien, il n'en était pas capable. Et sincèrement je crois que c'est ce que comprend Jean-Pierre Elkabbach. Il réalise que l'on risque le drame s'il pousse l'interview trop loin. Alors il se laisse faire. Ce moment de radio unique est un drame de la compassion.Le procèsJe ne retiens qu'une phrase des trois premiers jours du procès de Jérome Kerviel. Jean-François Lepetit, ancien patron de la commission des opérations de Bourse. Très respecté sur la place, évidemment indépendant. Il semble charger Jérome Kerviel, "funambule dans un champ de tir", et puis vient la question des gains déclarés par le trader à la fin de l'année 2007: 55 millions d'euros (alors qu'il y a une position masquée positive de plus d'un milliard au même moment). 55 millions, pour de simples activités d'arbitrages, c'est très important. Trop important (en fait un péché d'orgueil de Jérome Kerviel).- Avez-vous déjà vu un arbitragiste réaliser un tel résultat? Demande Me Metzner, l'avocat de Jérome Kerviel. - C'est gros.- Colossal ?- Je n'ai pas dit ça, mais c'est gros.Et voilà! Voilà tout l'ambigüité qui va nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Personne n'a rien vu, et pourtant c'était visible.NicheC'est passé assez discrètement, Hervé Novelli a quand même réussi a nous dire que la TVA réduite sur la restauration n'était pas une niche fiscale, "ça n'est pas une niche fiscale, parce qu'on n'a fait que réparer ce qui était avant une injustice fiscale". Et voilà la solution! Le choix des mots, pour éviter le coup de rabot Au faitA quoi sert Patrick Devedjian ?
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