Les 24 heures du Mans se mettent au vert

Le spectateur des 24 heures du Mans, qui ont lieu ce week-end dans la ville éponyme, est un gros buveur. Son carburant, quelle qu'en soit la nature, lui est fourni essentiellement dans des canettes en acier ou en aluminium dont il se débarrasse après les avoir vidées. Du coup les abords du champ de courses se transforment en un immense dépotoir de canettes vides, triste conséquence qui entache l'image de cette compétition presque centenaire. Chaque canette compteC'est parce qu'ils veulent lutter contre ce phénomène qui nuit autant à l'environnement qu'à l'aura de la course que ses organisateurs associés au conseil général de la Sarthe et à l'association européenne des fabricants de boîtes boissons (BCME, pour Beverage can makers Europe) ont décidé de mettre en place cette année une vaste opération de ramassage, collecte et recyclage des canettes consommées pendant la durée de l'épreuve automobile. L'an dernier un premier essai avait été tenté, mais aux ambitions beaucoup plus modestes. Sur les quelque 150.000 canettes de boissons consommées chaque année pendant la manifestation "environ 5.000 avaient pu être récupérées" raconte Sylvain Jungfer, délégué général de BCME France. Cette année les objectifs ont été multipliés par quatre puisque l'opération baptisée "chaque canette compte" se fait fort de collecter plus 20.000 canettes.50.000 euros pour une course proprePour y parvenir les organisateurs ont installé près de mille poubelles de couleur verte et blanche, dédiées spécifiquement au ramassage des canettes et parallèlement distribué 5.000 sacs poubelle aux restaurateurs présents sur le site. Par ailleurs, notamment avec l'aide des services du Conseil général, une cinquantaine de jeunes ont été recrutés qui déambuleront aux abords du champ de courses, soit à pied, munis de hottes de ramassage, soit en triporteur, équipés de bacs.Le financement de cette opération que ses initiateurs renâclent à dévoiler, est assuré par les fabricants de canettes et les industriels de la sidérurgie. Selon nos informations, il leur en coûtera environ 50.000 euros pour faire en sorte que les 24 heures du Mans ne ressemblent pas le lendemain à une décharge de canettes de boissons vides. Le geste en vaut la peine en tout cas sur le plan écologique. "Avec 670 canettes on peut fabriquer un vélo", affirme Sylvain Jungfer. Si l'opération atteint ses obejctifs, alors c'est une trentaine de vélos qui pourront être récupérés.
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