Auto : Bruxelles exige de nouvelles normes sur le CO2 encore plus draconiennes

Bruxelles sévit contre l\'auto. Alors même que l\'industrie automobile européenne se débat dans les surcapacités, affronte un marché en chute et doit lutter contre la concurrence japonaise, coréenne et demain chinoise ou indienne, la Commission  exige de nouvelles normes encore plus dures pour limiter les rejets de C02 des véhicules. Ce mercredi, elle a adopté des propositions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des automobiles, d\'ici à 2020, à 95 grammes de CO2 par kilomètre  en moyenne pour les voitures, et 147 pour les utilitaires. En 2011,  la moyenne \"était de 136,6 grammes, contre 186 en 1995, soit une baisse de 26,6%\", souligne un communiqué de l\'ACEA (Association des constructeurs européens). L\'objectif actuel est de 130 grammes d\'ici à 2015. Un effort draconien, qui passe par des progrès sur l\'allègement et des technologies encore plus sophistiquées, donc coûteuses, voire moins fiables! Tout ceci ne peut que renchérir le coût des voitures.Cri d\'alarme des constructeursL\'ACEA a qualifié les nouvelles propositions de \"très dures, les plus dures dans le monde\", et ce, alors que les émissions sont moins élevées en Europe d\'ores et déjà qu\'en Amérique du nord, en Chine ou au Japon. \"Ces normes vont accroître les coûts de fabrication en Europe, créant un handicap compétitif \", note l\'ACEA qui rappelle que les immatriculations devraient y reculer de 7% cette année à  12,2 millions, \"un point bas historique depuis 1995\". L\'Association rappelle que la \"plupart des constructeurs perdent de l\'argent en Europe\" et que l\'industrie \"doit être aussi compétitive que possible\". Les véhicules hybrides et électriques à la rescousse Pour parvenir à de pareilles normes de C02 au kilomètre, les constructeurs vont devoir encore réduire les cylindrées des moteurs et les faire tourner encore plus vite, ce qui logiquement ne peut qu\'être dommageable à la longévité des modèles.  Les constructeurs devront par ailleurs recourir à des technologies hybrides (thermique-électrique), surtout pour leurs gros véhicules. L\'électricité aura aussi sa place, malgré l\'autonomie réduite des véhicules. Les experts tablent pour la fin de la décennie sur un marché à 80% constitué de véhicules à propulsion classique, 15% d\'hybrides et hybrides rechargeables et 5% environ d\'électriques.  
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