Navx dans l'incertitude, même après la décision de l'Autorité de la concurrence

cite>Google a rouvert vendredi le compte client de Navx, conformément aux mesures conservatoires imposiés le 30 juin par l'Autorité de la concurrence. La start-up française spécialisée dans les avertisseurs de radars routiers avait porté plainte s'estimant injustement exclue du système AdWords qui permet d'acheter les mots-clés publicitaires. Jean Cherbonnier, patron de Navx, affirmait vendredi que la diffusion de ses annonces publicitaires n'était pas rétablie. La jeune entreprise française demeure donc dans l'incertitude face à ce que Jean Cherbonnier appelle « l'univers kafkaïen de Google ».Navx est de ces entreprises dont la stratégie commerciale reposait presque exclusivement sur les liens commerciaux de Google. Près de 90 % des abonnements de particuliers aux services de Navx avaient pour origine le clic d'un internaute sur un lien AdWords, avant la rupture de novembre 2009, les 10 % restant par l'e-mailing. Avec seulement un tiers de son activité tournée vers le B2B (TomTom, Orange, et Navteq), la start-up française se trouvait donc dans une situation de dépendance économique à l'égard de Google. La rupture des relations contractuelles par le géant américain en novembre 2009 a contraint Navx à procéder à une restructuration interne et au licenciement de 12 personnes sur 24 au premier semestre 2010. « La R&D et les ventes » sont touchées, déplore Jean Cherbonnier.DiversificationMalgré la « péripétie » avec Google, le directeur de Navx juge « prometteur » l'avenir de Navx, porté par l'expansion du marché de l'information géolocalisée. Le chiffre d'affaires de Navx est passé de 295.000 d'euros en 2007 à près de 1 million d'euros en 2009. Jean Cherbonnier table sur un doublement en 2010. La stratégie est de diversifier l'offre (aux applications pour les restaurants, les parkings). Pour financer ces nouveaux projets, Navx compte sur son investisseur initial, InnoVen, mais aussi sur les dommages et intérêts espérés de la décision au fond (pas avant le printemps 2011) de l'Autorité de la concurrence, ainsi que sur une levée de fonds prévue pour la fin 2010. Navx a intérêt à accélérer cette diversification car rien n'exclut que Google interdise la publicité pour les avertisseurs de radars à l'occasion de la redéfinition des règlements AdWords demandée par l'Autorité. De fait, si les avertisseurs de radars sont pour l'instant légaux en France, le moteur de recherche a déjà déclaré qu'il pourrait être « plus strict que les lois locales ». M. Ca.
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