Les opérateurs de marché sont peu enclins à entrer au capital d'un groupe dont les dettes représentaient 1,4 fois les fonds propres à la fin 2009.Partouche n'augmente pas son capital comme il l'aurait voulu. À la recherche de 100 millions d'euros principalement pour financer son endettement, l'exploitant de casinos a vu son offre satisfaite seulement à hauteur de 78 %. La financière Partouche, propriété de la famille du même nom et actionnaire de référence de la société, s'est sans surprise vue remettre 74,6 millions d'euros de titres par compensation d'une partie de la créance qu'elle détient sur le groupe. À l'issue de l'opération, Financière Partouche détient 80,83 % du capital contre 66,92 % auparavant. La compagnie familiale se retrouve bien seule. Cet épisode montre une nouvelle fois la réticence des opérateurs de marché, peu enclins à s'introduire dans le capital d'un groupe dont les dettes représentaient, à la fin de l'exercice 2009 1,4 fois les fonds propres. Et qui plus est après l'annonce du tribunal de commerce de Nice qui a déclaré la cessation de paiement du casino de Beaulieu sur la Côte d'Azur à la mi-juillet. Le titre du groupe avait alors connu une chute sévère, perdant 25 % en quatre séances. L'annonce était mal tombée après la publication de bons résultats semestriels : + 6,9 % de chiffre d'affaires à 238,2 millions d'euros, avec une hausse de 15,3 % sur le seul deuxième trimestre. Les fonds levés par Partouche serviront également à financer des investissements (2,8 millions d'euros) prévus dans les casinos de La Ciotat, La Grande-Motte et Bandol. Le groupe essaie aujourd'hui de s'adapter le mieux possible à l'émergence d'une nouvelle concurrence (parfois illicite) après la légalisation en France des jeux d'argent en ligne. Mathias ThépotLA VALEUR À SUIVRE+ 0,00 %

latribune.fr

11 Août 2010, 23:24

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