érienOn se presse au chevet du malade Japan Airlines (JAL). Le ministre des Transports japonais, Seiji Maehara, a reçu jeudi la secrétaire d'État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac. Officiellement au Japon pour promouvoir les exportations françaises. Accompagnée du président d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, qui connaît très bien le dossier, elle avait également pour objectif de convaincre Tokyo d'accepter la main tendue à JAL par les compagnies aériennes Delta Airlines (dont le président était au Japon au même moment que Jean-Cyril Spinetta) et Air France-KLM, membres de l'alliance Skyteam plutôt que celle d'American Airlines, British Airways et Qantas, membres de Oneworld (à laquelle JAL appartient).décision politiqueCes alliances visent les « slots » du transporteur au Japon et en Asie et souhaitent contribuer à son redressement en l'appuyant sur une compagnie étrangère. Pour JAL, changer d'alliance représenterait des coûts considérables. Consciente du problème, Anne-Marie Idrac est restée mesurée après ses rendez-vous avec plusieurs ministres : « Le redressement d'une compagnie est largement lié au choix de la bonne alliance », fait-elle prudemment valoir tant ce dossier est épineux. Selon le quotidien « Yomiuri », « le taux de remplissage moyen des vols JAL est de 56 % ». Au bord de la faillite, JAL « ne peut plus prendre la moindre décision toute seule. Tout est désormais réglé au niveau politique », assure un lobbyiste.Le dossier suscite les rivalités entre le ministre des Transports, celui des Finances, qui a la charge financière du redressement de JAL, et celui de l'Industrie. Le gouvernement a désigné un panel de cinq experts pour déterminer une stratégie de redressement. JAL pourrait être démantelée : la partie transport de passagers resterait « nationale » tandis que l'activité maintenance pourrait être externalisée à une société comprenant des partenaires étrangers. Régis Arnaud, à Tokyo

latribune.fr

12 Oct 2009, 1:42

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