DCNS et Navantia entérinent leur divorce

C'est la fin d'un désaccord commercial et industriel vieux de deux ans. Selon des sources concordantes, le groupe naval DCNS et son rival, l'espagnol Navantia, ont trouvé un accord scellant la fin de leurs différends dans leur coopération industrielle et commerciale dans les sous-marins. Les deux groupes, qui avaient engagé des procédures arbitrales l'un contre l'autre, vont y mettre un terme. Dans le cadre de ce divorce, DCNS commercialisera et réalisera le sous-marin Scorpène à 100 % tandis que Navantia en fera autant avec son sous-marin S80, qu'il développe avec l'américain Lockheed Martin en charge du système de combat. La fin de ce litige engloberait également, selon nos informations, le contrat signé au Brésil. Les quatre Scorpène commandés seraient réalisés à 100 % sous la maîtrise d'oeuvre de DCNS. Contacté, DCNS n'a pas souhaité faire de commentaires.Initialement, le sous-marin Scorpène était un programme franco-espagnol (67 % DCNS et 33 % Navantia). Mais les Espagnols ont progressivement tourné le dos à partir de 2003 aux Français en lançant en solo un nouveau sous-marin, le S80, puis en choisissant Lockheed Martin pour le système de combat. Fin 2008, l'ex-PDG de DCNS, Jean-Marie Poimboeuf, excédé, avait fini par lancer une procédure devant une cour arbitrale internationale. Les relations s'étaient alors très tendues, d'autant que DCNS réussissait seul à vendre en septembre 2009 quatre sous-marins de type Scorpène au Brésil. Au grand dam des Espagnols qui réclamaient leur part du gâteau. L'issue de ce litige sonne comme un échec de la coopération européenne en général, entre la France et l'Espagne en particulier, dans le domaine de l'armement. Michel Cabirol
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