Rarement commissaire européen aura cristallisé une telle hostilité en France. En plein débat sur la Constitution européenne, en 2005, les journalistes retiendront ses bons mots, et notamment ses critiques au vitriol envers la France et son « archaïsme ». Profondément libéral, il crut pouvoir parachever le travail commencé sous Jacques Delors en ramassant tous les services dans un seul et même texte et réussit même à convaincre les autres membres du collège, y compris le Français Pascal Lamy, à le soutenir sur cette voie. C'était compter sans les craintes soulevées par la concurrence sociale entre pays européens à un moment où l'Union allait intégrer l'Europe de l'Est. Son échec laisse largement inachevée la création d'un marché intégré des services.

latribune.fr

12 Jan 2010, 23:51

Partager :