Les opérateurs télécom sont-ils les victimes de l'explosion du trafic ?

Plus de 30 milliards d'euros rien que pour connecter les Français à la fibre optique. La somme fait des noeuds dans l'estomac des dirigeants des opérateurs de télécoms. Comment arriver à rentabiliser de tels investissements alors qu'en face les revenus des opérateurs sont stables et qu'une grande partie de la valeur d'Internet est captée par les géants du contenu et des services, lancent en coeur les groupes de télécoms. Dans l'Internet mobile, Arthur D. Little et Exane BNP Paribas calculent que d'ici à 2015 les revenus générés par l'explosion du trafic mobile suffiront au mieux à compenser la baisse continue du chiffre d'affaires des communications téléphoniques (? 4 % par an).L'objectif des opérateurs est donc clair : tenter de faire contribuer un peu plus les Google ou autres Facebook au financement des réseaux (lire ci-dessous). Leur argument ? Un Internet dégradé nuirait d'abord aux revenus des groupes de contenus. C'est ce bras de fer économique qui est au coeur du débat sur la neutralité des réseaux, à coups de pratiques, des deux camps, parfois inavouables.brider volontairementPour certains acteurs du marché, la menace de la saturation des réseaux serait exagérée par les opérateurs pour tenter de reprendre du gâteau pris par les groupes de contenus. Internet bruit de rumeurs selon lesquelles les grands opérateurs brideraient volontairement l'accès à certains sites de vidéos, gros générateurs de trafic, pour détourner leurs abonnés sur leurs propres services de vidéo à la demande. Une accusation dont ils se défendent rappelant que sans eux les grands des médias n'auraient pas accès à des centaines de millions d'abonnés. O. Pi.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.