L'exécutif vise l'équilibre des régimes en 2030

Les régimes de retraite, dont le déficit prévisionnel atteindrait 100 milliards d'euros en 2050, selon un chiffre cité par François Fillon, que devrait confirmer, mercredi, le COR, ne pourront évidemment pas être remis à l'équilibre du jour au lendemain. La réforme de 2003 visait un rééquilibrage des retraites du privé à l'horizon 2020. Sept ans plus tard, le gouvernement devrait afficher l'échéance de 2030. Un horizon bien lointain du point de vue de la baisse des déficits, mais l'important est l'affichage de la perspective.Comment y parvenir? Plus que jamais, les experts défendent la piste d'un recul de l'âge légal de départ en retraite. A tel point que celle d'une augmentation de la durée minimale de cotisation semble passer au second plan. Les deux pourront bien sûr être couplées.S'agissant de la hausse des ressources, que défendent les syndicats, le jeu de bascule prévu par la loi de 2003, entre hausse des cotisations retraite et baisse des de celles finançant l'assurance chômage n'est pas exclu des hypothèses de travail. Mais l'échec de ce dipositif -le gouvernement a dû ajourner la hausse des cotisations vieillesse pour 2009- le rend difficilement vendable, politiquement.Les experts insistent sur les avantages que présente le recul de l'âge légal, versus la hausse des cotisations. Repousser l'âge départ permet bien sûr de réaliser des économies. Mais, cela a aussi un effet positif sur l'emploi des seniors: en reculant la perspective de la retraite, on rend théoriquement plus employables des salariés qui en étaient auparavant trop proches. Le nombre d'actifs s'accroît, et la croissance potentielle s'en trouve augmentée. Du coup, les recettes de la branche vieillesse seraient accrues. A l'inverse, une hausse des cotisations aurait un effet négatif sur l'emploi, puisqu'elle pèserait sur la demande de travail émise par les employeurs. D'où un effritement des recettes des régimes vieillesse. Autre avantage du recul de l'âge légal, à entendre les experts: en évitant de faire perdre du pouvoir d'achat aux actifs, via la hausse des cotisations, on augmente le bien être général.I.B.
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