Chine et états-Unis s'efforcent de réchauffer leurs relations

Après plusieurs mois de crispation, Washington et Pékin sont à nouveau engagés dans un dialogue constructif dont les deux capitales espèrent qu'il portera ses fruits au cours des prochains mois. Lundi, en marge du sommet sur la prolifération nucléaire de deux jours organisé par Barack Obama dans la capitale américaine, le président des états-Unis s'est entretenu avec son homologue, Hu Jintao, au sujet du programme militaire iranien, mais aussi de la politique de change de Pékin. La Maison-Blanche avait bon espoir de convaincre Hu Jintao de « l'importance de travailler ensemble pour s'assurer que l'Iran se conforme à ses obligations internationales ». En ce qui concerne le yuan, Washington espérait obtenir un nouvel engagement sur sa revalorisation prochaine. Depuis plusieurs semaines, dirigeants et diplomates des deux pays s'agitent pour réchauffer une relation bilatérale éprouvée par la question du yuan, la rencontre entre Obama et le dalaï lama, le départ tacite de Google de la Chine continentale et la vente d'armements à Taiwan par des entreprises américaines. à l'issue d'un entretien téléphonique au début avril, Obama a obtenu la garantie que Hu Jintao assisterait à son sommet sur la sécurité nucléaire puis que la Chine participerait à une rencontre jeudi à New York visant à discuter d'un projet de résolution pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire. faire plier Pékin Pour pacifier les relations entre les deux pays, des officiels américains ont publiquement indiqué que Washington n'était toujours pas favorable à l'indépendance de Taiwan et du Tibet. De son côté, le sous-secrétaire aux affaires économiques du département d'Etat, Robert Hormats, a annoncé que « plusieurs rencontres (bilatérales) auraient lieu au cours des prochaines semaines » au sujet du yuan. Washington entend faire plier Pékin sans toutefois faire perdre la face à ses dirigeants. Le gouvernement chinois souhaite pour sa part éviter que la question du yuan domine les débats lors du sommet du G20 qui aura lieu au Canada en juin. Le Trésor a donc reporté la publication d'un rapport dans lequel la Chine aurait pu être accusée de « manipuler » la valeur du yuan. Mais le Congrès ne désarme pas qui, faute d'un geste significatif de Pékin sur le yuan, entend débattre de sanctions commerciales avant la fin mai. «Il y a un esprit positif de coopération », se félicite pourtant Robert Hormats, prévenant qu'il serait préjudiciable aux efforts du gouvernement américain d'attendre de Pékin une «action spécifique qui serait prise à une date spécifique ». n
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