Ménages : qui sont les gagnants et les perdants du budget 2014 ?

 C\'est confirmé, même si la vérité des chiffres n\'est pas encore totalement faite, les ménages paieront plus d\'impôt en 2014, tandis que les entreprises verront leur addition fiscale au pire stabilisée, sans compter la montée en puissance du Crédit d\'impôt compétitivité emploi, qui réduit indirectement leurs charges sociales.Même si le gouvernement récuse ce type d\'approche, pour des raisons politiques bien évidentes, la politique fiscale privilégie les entreprises par rapport aux ménages, ainsi que l\'a souligné la Tribune voilà plus d\'une semaine.Mais les différentes catégories de populations ne seront pas logées à la même enseigne. TVA : tout le monde perdant La plus forte hausse d\'impôt, en termes de gain pour l\'Etat, sera celle de la TVA, votée fin 2012. Si le taux de 5,5%, concernant l\'alimentation, va passer à 5%, le taux intermédiaire (7%) va grimper à 10%. Tous ceux qui vont au restaurant, font faire des travaux de rénovation de leur domicile, ou tout simplement utilisent les transports en commun subiront une hausse de 42% de la taxation de leur produits. Sans compter le prix des abonnements à l\'électricité, au gaz…En revanche, la séance de cinéma serait moins taxée (la TVA reviendrait à 5%), mais ceci ne compense pas cela.Quant aux taux normal, de 19,6%, qui touche notamment tous les produits manufacturés, mais aussi la plupart des services, il passera à 20%. Automobilistes : taxation accrue du diesel ?Le débat ne semble pas totalement fermé, après la polémique déclenchée par l\'annonce du ministre de l\'Ecologie sur la non surtaxation du diesel en 2014. Le rapporteur général du Budget, Christian Eckert, défend une légère hausse des taxes (un à deux centimes par litre), dans une interview aux Echos. Cotisations : tous les salariés du privé concernésLes cotisations retraite augmenteront de 0,15 point le premier janvier, au titre de la réforme  annoncée fin août. Une hausse supplémentaire de 0,1 point aura lieu, en application de la réforme finançant les carrières longues, annoncée en juin 2012. En outre, une hausse de 0,04 point est programmée par les partenaires sociaux, pour financer les retraites complémentaires. Pour les fonctionnaires, les choses pourraient être étalées. Impôt sur le revenu : les familles de la classe moyenne supérieure en première ligneCe sont les familles, et d\'abord celles de la classe moyenne supérieure, qui verront leur impôt augmenter le plus fortement. La réduction d\'impôt par enfant (correspondant à une demi part de quotient familial) sera plafonnée à 1500 euros, contre 2.000 euros en 2013. 1,3 million de familles sont concernées, a calculé le gouvernement. 95% des ménages touchés font partie des 20% les plus aisés.En outre toutes les familles payant des impôts n\'auront plus droit aux réductions d\'impôts pour enfants scolarisés. Un enfant scolarisé dans un collège donne droit aujourd\'hui à une réduction d\'impôt de 61 euros par an. Elle est de 153 euros pour un élève dans un lycée. Et de 183 euros pour un étudiant dans le supérieur. Les familles qui avaient droit à ces réductions paieront donc autant d\'impôt en plus.Les familles de retraités ne sont pas oubliées. Celles qui ont eu trois enfants, et ont droit à ce titre à une majoration de leur pension de 10%, verront celle-ci désormais soumises à l\'impôt sur le revenu.Par ailleurs, tous les salariés bénéficiant d\'une complémentaire santé via leur entreprise paieront plus d\'impôt sur le revenu, à ce titre : la part payée par l\'employeur sera réintégrée dans le revenu imposable. Ménages modestes : moins d\'impôt grâce à la décote Jean-Marc Ayrault a annoncé une augmentation de la décote, permettant aux ménages les plus modestes de payer moins d\'impôt. Cette décote peut être calculée selon formule suivante : montant de l\'impôt sur le revenu - (480 euros - montant de l\'impôt sur le revenu / 2).Aujourd\'hui, un célibataire bénéficie de cette décote s\'il déclare un revenu net imposable compris entre 11 800 euros et 16 418 euros. Plus il est proche de la borne inférieure, plus l\'effet positif est important. Un couple marié sans enfant y a droit lorsque son revenu net imposable est compris entre 17 454 et 25 983 euros. Les montants se situent entre 23 717 euros et 35 400 euros pour un couple marié avec deux enfants. Les épargnants relativement… épargnésLes épargnants, notamment ceux qui touchent des dividendes, ont subi de plein fouet le budget 2013. Pour 2014, la potion semble moins amère. Les cessions de bien immobiliers de rapport bénéficient d\'un abattement de 25% jusqu\'en 2014, et la durée de détention pour obtenir une détaxation complète passe de 32 à 22 ans. En outre, s\'agissant des plus-values mobilières, intégrées dans le revenu imposable, des abattements sont prévus, après huit ans de détention. …sauf les plus richesLes épargnants les plus aisés subiront la réforme du plafonnement de l\'ISF en fonction du revenu : le revenu pris en compte comprendrait les intérêts tirés d\'un compte épargne logement et surtout l\'assurance vie, un vecteur d\'optimisation fiscale.En outre, ceux qui veulent profiter de la défiscalisation outre mer n\'auront plus droit qu\'à une réduction d\'impôt de 18.000 euros. Le conseil constitutionnel avait pris une décision en ce sens, annulant la majoration équivalente à 4% du revenu imposable, et le gouvernement n\'entend pas chercher à la contourner. Ce chiffre de 18.000 euros comprend l\'ensemble des réductions d\'impôts. Compte tenu des salariés souvent employés à domicile, l\'enveloppe pour la \"défisc\'\" sera donc réduite 
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