ys de la loire/ReprographieS'appuyer sur une filière en fin de vie pour recomposer une filière gagnante. Cette formule résume bien la stratégie de Thierry Forges, qui a créé en 2001 Docuwest, un petit groupe d'impression numérique, à partir de PME vieillissantes. Après Helio Graphic à Nantes, puis Tirex à Rennes et Image Concept à Angers, le dirigeant a complété son maillage du territoire par l'acquisition en 2008 d'Alpha Tracing (800.000 euros de chiffre d'affaires) à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). « La présence à Paris est indispensable pour capter les grands comptes », assure-t-il.Ce regroupement de compétences permet aussi au jeune groupe de couvrir tous les besoins de la reprographie et de la gestion de documents sur tout type de supports (affichage A4, panneaux PVC ou bois, CD, bâches, etc.) qu'il s'agisse de fiches techniques, de mailings personnalisés ou encore de communication visuelle. Docuwest a ajouté à son arc la « logistique documentaire » qui consiste à assurer une documentation unique à tout un réseau de franchises à l'instar de la chaîne de boutiques nantaise Maisons du monde.Si chacune des filiales conserve son identité et son activité de proximité, tous les services centraux (achats, marketing, RH, qualité, comptabilité) ont été mutualisés au siège social à Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique), où travaillent 45 des 70 salariés. Inauguré fin 2008, le centre Chester-Carlson (inventeur de la photocopie) se présente comme l'emblème de Docuwest, avec notamment un label HQE (Haute Qualité Environnementale).Une démarche de développement durable que Thierry Forges tente de généraliser en utilisant des papiers recyclés et issus de forêts respectueuses de l'environnement, des encres sans solvant et recyclées. La rentabilité suit avec 5 % à 7 % de résultat net chaque année pour un chiffre d'affaires consolidé de 8 millions d'euros y compris Alpha Tracing (exercice clos au 30 juin), après 7 millions en 2008. Le dirigeant prévoit 10 millions en 2010, puis 15 millions en 2015 suite notamment à deux à trois nouvelles acquisitions. Mais pas question pour Thierry Forges, actionnaire majoritaire aux côtés d'IPO (27 % du capital) de lever des fonds : « Toutes nos acquisitions ont été réalisées sur nos fonds propres, qui restent suffisants pour passer la crise et poursuivre notre développement. » Prochaine étape : développer un réseau national. F. P.

latribune.fr

15 Oct 2009, 1:45

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