Nouvelles batailles en vue dans la presse féminine

Presse MagazineLa guerre des magazines féminins haut de gamme va reprendre de plus belle. Un peu plus de deux mois après le lancement par Mondadori de l'hebdomadaire « Grazia », le groupe Marie Claire vient de confirmer l'arrivée en début d'année prochaine de son féminin « Envy » ? prononcé à l'anglaise et dont la traduction française serait « Désir ». Le marché de la presse féminine, pourtant bien encombré avec une quarantaine de titres, continue donc d'aiguiser l'appétit des éditeurs. Ni l'échec cuisant il y a trois ans de « Jasmin », féminin jeté aux oubliettes au bout de dix mois seulement, ni la crise sans précédent du marché publicitaire (en baisse de plus de 18 % au premier semestre) ne semblent les ébranler. Car après Mondadori et Marie Claire, respectivement numéro trois et numéro quatre du marché français, cela pourrait être au tour de Lagardèrerave;re Active, numéro un dans l'Hexagone, éditeur du tout-puissant « Elle » (358.000 exemplaires vendus chaque semaine) de rentrer dans le bal. Le groupe a en effet dans ses cartons un projet d'hebdomadaire abouti, prêt à être mis sur le marché. Il se refusait hier à tout commentaire.guerre des prixCette concurrence n'inquiète absolument pas Jean-Paul Lubot, directeur général adjoint de Marie Claire et qui pilote depuis bientôt deux ans le projet « Envy ». « Le marché français de la presse est un marché de l'offre et pas de la demande », estime-t-il. « Librement inspiré de l'hebdomadaire britannique ?Look?, le nouveau titre vise une diffusion France payée de 200.000 exemplaires, 1.200 pages de publicité annuelle à terme, et l'équilibre à trois ans », précise-t-il. L'hebdomadaire, dont la directrice de la rédaction est Christelle Parlanti, est un « féminin mode people nouvelle génération qui s'adressera aux jeunes femmes ?CSP +? [catégorie élevée] âgées de 20 à 35 ans ». Pour l'heure, le groupe Marie Claire se refuse à donner la moindre information sur le futur prix de vente de son dernier-né. Ce n'est pas surprenant quand on sait que le prix est au coeur de la guerre que se livrent « Elle » et « Grazia ». Alors que « Elle », leader du secteur de la presse féminine haut de gamme, n'a pas hésité à baisser son prix l'été dernier de 2,50 euros à 1,80 euro pour mieux s'armer face à l'arrivée de « Grazia » fin août, ce dernier joue depuis au yo-yo faisant varier son prix entre 1 et 1,50 euro. Une stratégie qui avait déjà permis à Mondadori de faire de « Closer » le numéro un des magazines people dans un marché dominé par le mastodonte « Voici ». Si cette fleuraison de nouveaux titres peut dynamiser un marché de la presse malmené en 2009, elle peut paraître hasardeuse tant la part du gâteau publicitaire à se partager s'est réduite comme peau de chagrin.
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