Alstom débute sa conquête ferroviaire de la Russie

cite>Alstom raccourcit de 2 h 30 le trajet entre Helsinki et Saint-Pétersbourg (long de 450 km) depuis dimanche avec son train à grande vitesse Pendolino. L'inauguration en présence du Premier ministre russe Vladimir Poutine donne au PDG d'Alstom, Patrick Kron, l'espoir de percer sur un marché potentiellement gigantesque. « Nous sommes très bien placés avec notre alliance [avec le constructeur ferroviaire russe Trans Mash Holding, Ndlr] pour répondre à toutes les demandes des autorités russes », estime-t-il.« Le Pendolino démontre que nous savons faire des trains adaptés aux grands froids ». Il s'agit pour Moscou de la première liaison transfrontalière à grande vitesse. « À long terme, la Russie va dépenser 2.000 milliards de roubles (440 milliards d'euros) pour construire un réseau dédié à la grande vitesse à travers le pays », a annoncé Valentin Gapanovitch, vice-président de la compagnie publique des chemins de fer russe, RJD (1,3 million de salariés), qui exploite l'un des plus grands réseaux au monde. « Le premier appel d'offres sera certainement la liaison à très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg au printemps prochain », assure le directeur transport pour la zone ex-URSS chez Alstom, Bernard Gonnet. Le groupe tricolore sera l'un des postulants. Moscou veut des rames allant à une vitesse de 400km/h sur cette ligne de 660 km, la plus fréquentée du pays.L'alliance avec TransMash Holding (TMH), le principal fournisseur de matériel roulant à RJD, est l'atout d'Alstom. « Nous attendons très prochainement la validation de notre acquisition de 25 % de TMH par l'autorité de la concurrence, a indiqué dimanche Patrick Kron à ?La Tribune?. Entre-temps, nous travaillons déjà avec TMH et nous avons déjà remporté un contrat ensemble au Kazakhstan ». Soit 295 locomotives pour un montant de 800 millions d'euros pour Alstom. TMH dispose d'une très grosse base industrielle avec laquelle le groupe français compte fournir toute la Russie en métros, tramways et avec un éventail complet de matériels roulants.« Le maire de Moscou nous a dit qu'il voulait chaque année 40 à 60 nouveaux tramways et entre 15 et 20 km de lignes de métro supplémentaires », se réjouit Bernard Gonnet. À Saint-Pétersbourg, le gouverneur négocie avec TMH et Alstom un partenariat public privé sur le projet Nadex, représentant 70 tramways. « En arrière-plan, ce sont les 800 tramways de la ville [le deuxième parc mondial] qui doivent être remplacés », espère Bernard Gonnet.
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